Pertinence clinique du rapport fixe par rapport à la limite inférieure de la normale du rapport VEMS/CVF sur la fréquence de la BPCO chez les coronariens tabagiques - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
La manière dont la spirométrie est interprétée peut conduire à un diagnostic erroné de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), entraînant un traitement inapproprié dont les conséquences peuvent être graves chez les sujets tarés tels que les coronariens. La BPCO, est définie selon le GOLD par le ratio VEMS/CVF<0,7. Certains recommandent l’utilisation de la limite inférieure de la normale (LIN) de ce rapport pour définir la BPCO. L’objectif de ce travail était de comparer la pertinence clinique de l’utilisation de ces deux définitions sur la fréquence de la BPCO chez les patients coronariens.
Méthodes |
Étude prospective, transversale incluant 122 patients tabagiques de plus que 40 ans suivis pour cardiopathie ischémique entre août et décembre 2017. Une spirométrie a été réalisée selon les recommandations de l’ATS/ERS chez tous les patients.
Résultats |
L’âge moyen était de 59,3±9,5 ans avec une nette prédominance masculine. Le tabagisme moyen était estimé à 52,3±28,3 PA. La dyspnée d’effort était le signe respiratoire le plus fréquent (46,7 %). La fréquence de la BPCO, selon le GOLD, était de 19,7 % (24 patients) et elle est passée à 14,7 % (18 patients) en utilisant les équations du Global Lung Function Initiative (GLI) (p<0,05). La différence de fréquence était plus importante chez les sujets âgés de plus que 60 ans, chez qui la fréquence est passée de 32,1 à 22,6 %. Le diagnostic a été redressé chez six patients d’âge moyen égal à 71,2 ans. Chez ces patients, le VEMS moyen était à 67,7 %. Parmi eux, quatre patients étaient classés Groupe A du GOLD et deux patients étaient classés groupe B et cinq patients sur six étaient classés grade 1 ou 2.
Conclusion |
L’utilisation de la définition du GOLD par rapport à la LIN du rapport VEMS/CV comme critère diagnostique de la BPCO était à l’origine d’une surestimation de la fréquence de la BPCO chez les coronariens, particulièrement chez les sujets âgés ou ayant un trouble obstructif ventilatoire léger. Ainsi, considérer la LIN du rapport VEMS/CV essentiellement chez les coronariens pourrait diminuer le sur diagnostic de la BPCO surtout chez cette population poly-médiquée.
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Vol 12 - N° 1
P. 127 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.