Intérêt de l’IRM corps entier avec séquence « DWIBS » dans la classification « N » et « M » des cancers bronchopulmonaires - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Le pronostic du cancer bronchopulmonaire dépend, en partie, de la classification cTNM initiale basée essentiellement sur les résultats du scanner et du PET-scanner. L’IRM corps entier avec la séquence de diffusion type « DWIBS » pourrait être une alternative au PET-scanner. Le but de notre étude était d’évaluer l’apport de cette technique non irradiante dans la prise en charge du cancer bronchopulmonaire.
Méthodes |
Nous avons mené une étude prospective dans le service d’imagerie de l’hôpital Abderrahmen-Mami à Ariana entre janvier 2017 et mai 2018, incluant 34 patients présentant un cancer bronchopulmonaire confirmé et considéré M0 selon la classification TNM 8 sur le scanner thoraco-abdomino-pelvien et cérébral. Tous les patients ont été explorés par un appareil IRM 1,5 Tesla. Le protocole réalisé comprenait des séquences coronales pondérées T1 et STIR ainsi qu’une séquence axiale « DWIBS » (b=0 et b=1000) reconstruite dans le plan coronal. Les lésions encéphaliques, osseuses, hépatiques, rénales et surrénaliennes ont été relevées et classées en malignes et bénignes. La visibilité ou non sur la séquence de diffusion « DWIBS » en b1000 de chaque ganglion observé sur le scanner en position médiastinale, hilaire et interbronchique a été vérifiée. Les ganglions visibles étaient considérés comme très suspects de malignité. Une corrélation avec les résultats anatomopathologiques du curage ganglionnaire a été effectuée.
Résultats |
Vingt-quatre patients ont eu leur IRM dans le mois qui suit le scanner. Les patients ont été classés en T1 (n=2), T2 (n=3), T3 (n=7) et T4 (n=22). Leur statut N sur CT était N0 (n=8), N1 (n=4), N2 (n=11) et N3 (n=11). Après une IRM du corps entier, le statut N était maintenu chez 16 patients, modifié avec un « up-staging » chez 12 et un « down-staging » chez 6. La concordance avec les résultats anatomopathologiques a été observée chez 7/9 patients opérés. Trente-huit lésions régionales et à distance ont été notées chez 19 patients. Parmi elles, 22 chez 13 patients ont été considérées comme des métastases. Ces lésions étaient localisées à la plèvre (n=2), aux ganglions lymphatiques mammaires internes et intercostaux (n=3), au cerveau (n=2), aux surrénales (n=4), aux ganglions lymphatiques rétropéritonéaux (n=3) et au squelette (n=8).
Conclusion |
L’IRM du corps entier semble être une technique fiable pour la détermination des statuts N et M des cancers bronchopulmonaires permettant de rectifier la classification obtenue sur le scanner.
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Vol 12 - N° 1
P. 129-130 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.