La consommation du narguilé est un phénomène en plein essor dans le monde. Il constitue un risque sanitaire sérieux de nos jours selon l’organisation mondiale de la santé. Le Burkina Faso, pays non traditionnellement consommateur n’échappe pas à ce phénomène. Cette étude fut menée afin de déterminer les connaissances et les pratiques des consommateurs.

Il s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée de juin 2018 à avril 2019 à Ouagadougou, au Burkina Faso et qui a concerné 275 fumeurs du narguilé. Les fumeurs ont été recrutés selon un effet boule de neige. Un questionnaire auto-administré a été élaboré après une analyse bibliographique sur le narguilé, pour le recueil des données.

Les sujets de sexe masculin représentaient (76,00 %) de l’effectif. La moyenne d’âge des enquêtés était de 22,14±6,3 ans. Ils étaient des élèves et des étudiants (76,00 %). La moyenne d’âge d’initiation au narguilé était de 17,67±4,24 ans ; 44,36 % des répondants introduisaient de l’alcool dans le vase pour fumer le narguilé. La fréquence de consommation du narguilé était d’au moins trois fois par semaine (33,09 %), généralement le week-end (74,18 %). On notait une consommation d’alcool, de cigarette, et de stupéfiant concomitamment au narguilé, chez respectivement 48,73 %, 17,09 %, et 9,45 % des répondants. Les méfaits du narguilé étaient méconnus chez 88,40 % des enquêtés et 70,55 % déclaraient que le narguilé était moins nocif que la cigarette.

Le narguilé étaient consommé en majorité par des jeunes qui ne connaissaient pas ses méfaits sur la santé. Sa consommation pourrait constituer une porte d’entrée au tabagisme ou à l’usage de d’autres substances illicites. D’où la nécessité de mener des actions de sensibilisation sur ses méfaits.