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Caractéristiques et pronostic des malades avec prélèvements respiratoires positifs pour mycobactéries non tuberculeuses (MNT)–étude de cohorte rétrospective de 171 cas consécutifs - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.021 
L. Deneuville 1, , C. Verdet 2, P. Lévy 3, A. Parrot 1, J.M. Naccache 1, G. Pialoux 4, N. Veziris 2, J. Cadranel 1
1 Service de pneumologie, centre constitutif maladies pulmonaires rares, AP–HP, hôpital Tenon, Sorbonne université, Paris, France 
2 Département de bactériologie, hôpitaux universitaires de l’Est Parisien centre national de référence des mycobactéries, centre d’immunologie et des maladies infectieuses, Sorbonne université, Paris, France 
3 Département de santé publique et unité de neurophysiologie clinique, hôpital Tenon, AP–HP, Sorbonne université, Inserm UMR S 1136 (EPAR team), Paris, France 
4 Service de maladies infectieuses, AP–HP, hôpital Tenon, Sorbonne université, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’isolement de MNT dans les sécrétions respiratoires n’est pas toujours associé à une infection. Le diagnostic d’infection à MNT selon les critères 2007 de l’American Thoracic Society (ATS) ne conduit pas nécessairement à la mise en place d’un traitement dont l’impact pronostique est incertain. L’objectif de l’étude est de décrire et comparer les caractéristiques et la survie d’une cohorte de patients ayant au moins un prélèvement respiratoire positif à MNT (MNT+).

Méthodes

Cette étude rétrospective a inclus tous les patients MNT+ identifiés dans un Hôpital Universitaire Parisien entre 01/2012 et 06/2016. Les patients ayant un antécédent de VIH et de mucoviscidose ont été exclus. La médiane de suivi était de 31 mois. Les patients ont été classés en 3 catégories : infectés (IF), indéterminés (ID) ou colonisés (CO) en tenant compte des critères ATS.

Résultats

Cent soixante et onze patients MNT+ ont été inclus et répartis en : 75 IF (44 %), 41 ID (24 %) et 55 CO (32 %). Il n’y avait pas de différence selon l’âge, le sex-ratio, le tabagisme, les comorbidités, la présence d’une coinfection bactérienne ou aspergillaire et la fréquence des symptômes respiratoires et généraux entre les 3 groupes. L’IMC était inférieur chez les IF (IF : 20, ID : 24, C0 : 23, p=0,0002). La positivité de l’examen direct (IF : 51 %, ID : 7 %, CO : 0 %, p<0,0001), la présence de lésions cavitaires (IF : 43 %, ID : 7 %, CO : 9 %, p<0,0001) et la proportion de M. avium complex étaient plus importants chez les IF. Sur les 69 IF (92 %) pour lesquels cette information était connue, 40 (58 %) ont été traités pendant 13,5 mois (0–26) ; la raison principale de non traitement était la stabilité radiologique (43 %). Les patients traités étaient plus jeunes (61 vs 67 ans, p=0,048), plus souvent fumeurs (70 vs 35 %, p=0,001), de présentation fibro-cavitaire (60 vs 34 %, p=0,01) et avec un examen direct positif (68 vs 31 %, p=0,01). Quarante-cinq pour cent des patients traités ont eu des effets secondaires et 31 % ont interrompu le traitement pour toxicité. La survie globale n’était pas différente entre les 3 groupes.

Conclusion

Dans notre étude, 44 % des patients avec MNT+ sont classés comme des infections et 24 % restent avec une incertitude diagnostique du fait d’un TDM non compatible ou d’un autre diagnostic associé. Les infections se caractérisent par un IMC plus bas et avec plus souvent un aspect TDM cavitaire et des examens directs positifs. Ces caractéristiques semblent également associées à la mise en route d’un traitement, avec dans 1/3 des cas un arrêt pour toxicité.

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Vol 12 - N° 1

P. 16-17 - janvier 2020 Retour au numéro
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