CheckMate 817 : nivolumab + ipilimumab en première ligne chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé avec un ECOG PS 2 et autres populations particulières - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Les données concernant l’immunothérapie chez les patients atteints d’un CBNPC avancé avec un mauvais indice de performance ou d’autres comorbidités sont limitées. CheckMate 817 est un essai clinique de phase IIIb/IV multi-cohortes évaluant l’innocuité et l’efficacité de nivolumab+ipilimumab en 1re intention dans le CBNPC avancé.
Méthodes |
Les patients inclus étaient naïfs de traitement et présentaient un CBNPC avancé. La cohorte A1 (n=198) incluait des patients avec un ECOG PS 2 ou 0–1 avec un critère additionnel parmi lesquels des métastases cérébrales asymptomatiques non traitées, une insuffisance hépatique ou rénale ou une infection par le VIH. La cohorte A (n=391) incluait des patients avec un ECOG PS 0–1. Les patients présentant des mutations de l’EGFR ou des translocations ALK sensibles aux thérapies ciblées disponibles ont été exclues. Nivolumab 240mg toutes les 2 semaines+ipilimumab 1mg/kg toutes les 6 semaines ont été administrés pendant deux ans ou jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les critères d’innocuité et d’efficacité ont été évalués ; les analyses sur la cohorte A1 étaient exploratoires.
Résultats |
Les patients de la cohorte A1 ont été séparés 2 sous-groupes : ECOG PS 2 (n=139) et toutes les autres populations particulières (APP ; n=59). Les caractéristiques à l’inclusion étaient généralement équilibrées entre les 2 cohortes. La fréquence d’événements indésirables liés au traitement (EILT) de grade 3-4 étaient similaires entre les 2 cohortes ; dans la cohorte A1, les EILT de grade 3–4 étaient numériquement plus élevés dans le sous-groupe APP vs le sous-groupe ECOG PS 2. Le taux de réponse objective était de 25 % dans la cohorte A1 (ECOG PS 2, 20 % ; APS, 37 %) et 35 % dans la cohorte A. La survie sans progression (SSP) était numériquement plus courte dans la cohorte A1 que dans la cohorte A ; une charge mutationnelle élevée (≥10 mut/Mb) et une expression plus élevée du PD-L1 (≥1 % ou ≥50 %) étaient associées à une SSP numériquement plus longue dans les deux cohortes A1 et A (Tableau 1).
Conclusion |
Le traitement en première ligne par nivolumab en association à l’ipilimumab fait état d’un profil de sécurité similaire dans des populations particulières de patients présentant un CBNPC avancé, y compris celles avec un ECOG PS 2. Les patients dont la tumeur présentait une charge mutationelle ou une expression de PD-L1 élevée semblaient bénéficier d’une meilleure efficacité.
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Vol 12 - N° 1
P. 206-207 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.