Pneumopathies infectieuses chez les immunodéprimés ne vivant pas avec le VIH - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
La population immunodéprimée non infectée par le VIH est en augmentation. C’est une population hétérogène en termes d’immunodépression selon la pathologie sous-jacente. Les pneumopathies infectieuses chez les immunodéprimés est grave et de diagnostic difficile. L’intérêt de ce travail est de décrire le profil épidémiologique, les caractéristiques cliniques, para cliniques, microbiologiques, thérapeutiques et évolutives des pneumopathies infectieuses chez les immunodéprimés non VIH.
Méthodes |
Nous rapportons une étude descriptive rétrospective portant sur les cas de pneumopathies infectieuses chez les immunodéprimés non VIH colligés au service de pneumologie du CHU Marrakech entre janvier 2016 et juillet 2019.
Résultats |
Vingt-trois dossiers ont été étudiés,78 % des cas étaient diabétiques dont 22 % des cas compliqués de néphropathies, la pathologie tumorale a été trouvé dans 4 % des cas, les connectivites sous immunosuppresseurs dans 4 % des cas, l’insuffisance rénale chronique dans 4 % des cas et la grossesse dans 8 %. La moyenne d’âge était de 46, une prédominance masculine dans 60 % des cas. Le tableau clinique était brutal dans 78 % des cas, progressif dans 22 % des cas. La fièvre et la dyspnée ont été trouvées dans tous les cas. Un syndrome de condensation a été trouvé dans 86 % des cas, un syndrome d’épanchement liquidien dans 13 % des cas. Soixante-treize pour cent des pneumopathies étaient hypoxémiantes. La radiographie a montré une bronchopneumonie dans 34 % des cas, pneumonie franche lobaire dans 21 % des cas, une image pleurale dans 17 % des cas, une image hydro-aérique dans 13 % des cas, l’atteinte bilatérale était notée chez 10 patients. La NFS a objectivé une hyperleucocytose dans 91 % des cas. Un germe a été isolé dans 12 cas dont 3 staphylocoques, 2 pneumocoque, 1 streptocoque anginosus,1 streptocoque alpha hémolytiqye, 3 BGN et une co-infection virale et staphylococcique. Pour le CURB65, 10 cas avaient un score supérieur ou égal à 2, 3 cas ont été diagnostiqués au stade d’abcès, 3 cas au stade d’empyème. Une bi-antibiothérapie était nécessaire dans 20 cas. L’évolution était favorable dans 83 % des cas, on a enregistré 4 cas de complications dont une embolie pulmonaire, un empyème, un abcès pulmonaire et un décès.
Conclusion |
Les pneumopathies infectieuses de l’immunodéprimé paraissent plus sévères, avec une morbi-mortalité et un taux d’hospitalisation en milieu de réanimation plus élevés. Nécessité d’un diagnostic précoce, d’une orientation étiologique plus claire et d’une prise en charge adéquate.
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Vol 12 - N° 1
P. 240 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.