Intérêt du phénotypage pour une prise en charge optimale des asthmes sévères suivis en pneumologie - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
De nombreux travaux ont cherché à classer les patients asthmatiques en sous-groupes cliniques homogènes appelés phénotypes, permettant de mieux caractériser un cas d’asthme sévère et d’aider au choix de la biothérapie [1 ]. À Oran, l’asthme sévère représente 8,8 % parmi la population asthmatique, et les patients qui en souffrent constituent un groupe hétérogène [2 ]. L’objectif de notre enquête était d’étudier le profil de l’asthme sévère chez les patients suivis en consultation et les classer en phénotypes.
Méthodes |
Étude descriptive prospective réalisée chez les patients asthmatiques suivis dans notre service de pneumologie durant la période 2011–2018. Les patients ont bénéficié d’une prise en charge optimale, interrogatoire précis, bilan radio-clinique, enquête allergologique exhaustive et éducation thérapeutique. Par ailleurs, nous avons insisté sur l’intérêt d’une bonne observance thérapeutique en vue d’identifier les patients réellement réfractaires aux traitements. Pour identifier les phénotypes de l’asthme sévère, on s’est basé sur les caractéristiques cliniques des patients. Les données ont été recueillies via un questionnaire. Une analyse multivariée était faite par le logiciel SPSS version 20.
Résultats |
Parmi quatre cent soixante-douze patients suivis, 37 patients (7,83 %) ont été identifiés comme présentant un asthme sévère. L’âge variait entre 18–82 ans et le sexe féminin représentait 73 %. D’autre part, 37,83 % avaient des antécédents d’ESA (exacerbation sévère d’asthme). Nous avons identifié cinq groupes : groupe 1 (n=4) – asthme sévère avec obésité, groupe 2 (n=11) – asthme d’apparition tardive, groupe 3 (n=14) – asthme avec TVO fixé, groupe 4 (n=4) – asthme avec éosinophilie, groupe 5 (n=4) – asthme du fumeur. Par ailleurs, il y avait plusieurs comorbidités associées à l’asthme, comme la polypose naso-sinusienne, les facteurs psychologiques et le RGO, ainsi, 68,8 % avaient 2 voire 3 comorbidités associées, et 5,4 % avaient un syndrome de Fernand-Widal.
Conclusion |
Nos Résultats confirment le concept de l’hétérogénéité de l’asthme sévère, d’où l’intérêt de les classer en phénotypes en vue d’une approche thérapeutique personnalisée.
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Vol 12 - N° 1
P. 84-85 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.