Facteurs associés à l’expression de PD-L1 dans les carcinomes sarcomatoïdes - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) sont des tumeurs dont la prise en charge est difficile car de mauvais pronostic et chimio-résistantes aux sels de platine. Certaines données pourraient suggérer une sensibilité aux inhibiteurs de PD-L1. Déterminer les biomarqueurs associés à ce checkpoint immunitaire paraît nécessaire pour prédire l’efficacité de ces nouveaux traitements.
Méthodes |
Les données cliniques, anatomopathologiques et les tissus tumoraux issus d’exérèse chirurgicale des patients ayant un CS primitif pulmonaire opérés entre 1997-2013 étaient recueillis. L’expression du CD3 (clone SP7), CD4 (1F6), CD8 (C8/144b), CD20 (L26), CD163 (10D6), MPO (59A5), PD-L1 (5H1) était étudiée en IHC sur tissu micro-array. Le pourcentage de cellules positives/surface tumorale était utilisé comme score. Pour PD-L1, le seuil de positivité était de 1 %.
Résultats |
Soixante-quinze patients étaient inclus (âge médian 61ans, 79 % d’homme ; stade I [20 %], II [44 %], III [31 %], IV [5 %]). L’infiltrat inflammatoire était composé de lymphocytes T CD3+ (médiane 23 % [17–30] de la surface tumorale) de T CD8+ (9 % [7–12]) de T CD4+ (10 % [5–14]), de B CD20+ (3,5 % [1–8]), de macrophages CD163+ (23 % [17–30]), ainsi que de neutrophiles MPO+ (5,5 % [2–11]). Quarante tumeurs (53 %) présentaient une expression de PD-L1. Le sous-type histologique carcino-sarcome (OR=11,6, p=0,01) et la présence d’un contingent épidermoïde (OR=20, p<0,0001) n’étaient que rarement associés à l’expression de PD-L1. La présence d’une mutation k-ras (OR=3,5, p=0,02), d’une extension vasculaire sanguine (OR=8, p=0,045), la positivité du TTF1 (OR=3,2, p=0,02), une surexpression de c-met (OR=3,3, p=0,03) étaient associés à l’expression de PD-L1. Le degré d’infiltration de T CD8+, de macrophages CD163+ était plus élevé dans les tumeurs PD-L1(+) que PD-L1(−) (10 % vs 8 % p=0,001, 28 % vs 20 % p=0,002, respectivement). L’expression de PD-L1 n’était Capas associée à la survie sans maladie, ou la survie globale. Apres stratification sur le degré d’infiltration lymphocytaire T CD3+, les patients ayant une forte infiltration lymphocytaire et PD-L1(−) avaient une survie globale plus longue que les patients avec une faible infiltration lymphocytaire et PD-L1(+) (p=0,016).
Conclusion |
Les CS se caractérisent par une forte infiltration lymphocytaire et une expression tumorale de PD-L1 suggérant une efficacité potentielle des inhibiteurs de PD-1/PD-L1.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mot clé : Cancer
Plan
Vol 32 - N° 3
P. 321-322 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.