Des (Benzo)Furies chez les nouveaux produits de synthèse : attention, risques cardiovasculaires importants - 04/11/18
le
Réseau français d’addictovigilance (French AddictoVigilance Network, FAN)
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Résumé |
Introduction |
Les « benzofury » sont des substances utilisées comme nouvelles drogues de synthèse a depuis les années 2009 parmi les cas marquants remontés par le FAN à l’ANSM. L’apparition de décès en lien avec cette nouvelle consommation nous a conduit à faire une synthèse des données disponibles.
Méthode |
Analyse des cas rapportés dans la littérature et au FAN en lien avec la consommation de benzofury, des données de cyberAddictoVigilance.
Résultats |
Les « benzofury » peuvent être définies comme des alpha-éthylamines dérivées des noyaux benzofurane et dihydrobenzofurane et se présentent sous la forme de comprimés colorés, parfois vendus comme « ecstasy » ou sous forme de poudres de teneur variable et de coloration variable. Parmi les dérivés les plus fréquemment retrouvés dans la littérature figurent le 5-APB, 5-APDB, 5-EAPB, 5-MAPB, 5-MAPDB, 5-MBPB, 6-APB, 6-APDB, 6-EAPB, 6-MAPB, 6-MAPDB. Ces substances sont consommées, généralement par voie orale, à des doses de 60 à 150mg par prise selon l’intensité des effets recherchés. Toutes les molécules de type « benzofury » agissent en inhibant la recapture des monoamines : la noradrénaline et de la dopamine. L’affinité de ces molécules est toutefois généralement moindre pour les transporteurs de sérotonine (SERT), mais Il existe des variations entre les différentes substances.
Ces molécules se lient aux récepteurs sérotonergiques 5HT2B de manière plus importante que la MDMA ou la MDA, impliquant un risque théorique accru de valvulopathie en particulier cas d’usage chronique. Globalement les « benzofury » agissent comme des agonistes indirectes des différentes monoamines, avec un profil pharmacologique similaires aux dérivés de type « ecstasy ».
Les effets non recherchés sont souvent cardiovasculaires, de type hypertension, tachycardie. Un décès rapporté dans la littérature d’un JH de 20 ans (arrêt cardiaque non récupéré). Quatre décès sont rapportés par le FAN ces deux dernières années.
Conclusion |
Ces données ont entraîné l’inscription générique sur la liste des stupéfiants de ces substances en 2018. La surveillance doit être maintenue en particulier concernant le risque de survenue d’atteintes cardiovasculaires graves.
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Vol 73 - N° 6
P. 583-584 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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