« Research chemicals » benzodiazepines : analyse des données des centres français d’addictovigilance et revue de la littérature - 04/11/18
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Résumé |
Introduction |
Les research chemicals (RC) benzodiazepines (BZD) ont été détectées pour la première fois en Europe en 2007 avec le nimétazepam et le phénazepam [1 ] suivi de l’étizolam en 2011. Initialement développées par les industries pharmaceutiques, elles sont apparues plus tard sur internet comme RC. En France le premier cas d’abus a été décrit en 2011. L’objectif est d’analyser les cas d’abus des RC-BZD à partir des données collectées par le réseau français d’addictovigilance.
Méthode |
Analyse des données des outils pharmaco-épidémiologiques d’addictovigilance (notification spontanée [NotS], observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur utilisation médicamenteuse [OPPIDUM], soumission chimique [SC], décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances [DRAMES] et des données de la littérature.
Résultats |
Entre 2011 et avril 2017, 17 NotS ont été déclarées (hommes 87 %, âge médian 31 ans), concernant 21 RC-BZD principalement l’étizolam (48 %) et le diclazépam (19 %). Une poly-consommation a été signalée dans tous les cas avec 1 à 5 substances psychoactives (SPA) associée aux RC-BZD, principalement des nouveaux produits de synthèses (NPS). Un total de 41 SPA associées a été rapporté principalement des cathinones (19,5 %) et des phénéthylamines (17 %). Les effets observés étaient des troubles psychiatriques (agitation, anxiété, hallucination, délire, insomnie) (n=13) et des troubles neurologiques (n=8) avec somnolence, coma, amnésie et trouble de la conscience. Deux cas de consommation d’étizolam ont été retrouvés dans l’enquête OPPIDUM (2013 et 2015). L’enquête DRAMES a rapporté deux décès (2012 et 2016). Aucun cas n’a été déclaré dans l’enquête SC. Entre 2007 et 2017, 15 cas concernant les RC-BZD ont été retrouvés dans la littérature (âge médian 30 ans) impliquant l’étizolam (n=7), le phénazepam (n=7) et le flubromazolam (n=2) [2 , 3 ]. Les effets étaient majoritairement des dépendances, surdosages en association avec des opiacés (dont 4 décès), troubles psychiatriques et neurologiques.
Conclusion |
Les données du réseau français d’addictovigilance et de la littérature tendent à montrer que les utilisateurs de RC-BZD sont principalement des hommes jeunes poly-consommateur notamment de NPS. En raison de la variabilité de la puissance et de la demi-vie, certaines RC-BZD semblent être plus problématiques (complications et risque de surdosages). Compte tenu de l’émergence de ces substances et des données disponibles, il est nécessaire de surveiller les RC-BZD.
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Vol 73 - N° 6
P. 585-586 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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