Efficacité et tolérance des traitements systémiques conventionnels dans le traitement du psoriasis pustuleux acral : étude française rétrospective sur 205 patients - 15/01/19
Groupe de recherche sur le psoriasis de la SFD
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Résumé |
Introduction |
Le psoriasis pustuleux acral (PPA) est une forme rare difficile à traiter de psoriasis. Seule l’efficacité de la ciclosporine a été évaluée de façon robuste.
Notre étude visait à évaluer l’efficacité et la tolérance des traitements systémiques non biologiques et à identifier les facteurs associés à une bonne réponse au traitement.
Patients et méthodes |
Une étude multicentrique rétrospective a été conduite parmi les patients adultes atteints de PPA suivis entre 2014 et 2016 par un dermatologue du « Groupe de Recherche sur le Psoriasis » de la SFD. Ils devaient avoir reçu un traitement conventionnel pendant 12 semaines minimum, avec recueil des données suivantes : durée du traitement, posologie, efficacité selon le médecin, obtention d’une rémission complète (RC), raisons d’arrêt et effets secondaires.
Résultats |
Deux cent cinq patients dans 19 centres ont été inclus et ont reçu : méthotrexate (n=135), acitrétine (n=90), ciclosporine (n=47), PUVAthérapie (n=46), UVB TL01 (n=12) ou RePUVA (n=9).
Les posologies moyennes, les durée médiane de traitement et les taux de RC étaient : 19mg/semaine, 6 mois, 10,7 % (MTX) ; 25,8mg/j, 6 mois, 6,7 % (acitrétine) ; 226,4mg/j, 8 mois, 53,2 % (ciclosporine). Les patients ont effectué en moyenne 34 sessions de PUVA (RC : 19,5 %), 29,8 d’UVB TL01 et 35,5 de RePUVA (RC : 35,5 %).
La ciclosporine était plus efficace que le MTX et l’acitrétine pour obtenir une RC (p<0,001 en monothérapie). Il n’y avait pas de différence entre le MTX et l’acitrétine, ni entre les photothérapie. Les causes principales d’arrêt étaient l’absence d’efficacité pour le MTX et l’acitrétine et les effets secondaires pour la ciclosporine (HTA). Pour le MTX, les formes Hallopeau de PPA avait plus de chance d’être en rémission clinique que les autres formes (OR 36,7, IC 95 % [13,1 ; 102,3]).
Pour l’acitrétine les facteurs associés à une RC étaient un PPA débutant avant 20 ans (OR 20,0, IC 95 % [2,9 ; 137,8]) et l’association avec d’autres traitements, souvent des dermocorticoïdes (OR 12,3, IC 95 % [1,8 ; 167,6]).
Pour la ciclosporine, l’absence de surpoids était associé à une meilleure réponse au traitement (OR 5,2, IC 95 % [1,2 ; 23,8]).
Pour les photothérapies, aucun facteur n’a été associé à une meilleure réponse.
Discussion |
Malgré son caractère rétrospectif mais avec un nombre important de malades, notre étude montre que le MTX et l’acitrétine ont une efficacité limitée et comparable en termes de rémission complète, avec des profils de tolérance similaires à ceux du psoriasis en plaques. Nous confirmons également la supériorité d’efficacité de la ciclosporine, limitée par une mauvaise tolérance au long cours. La photothérapie constitue une alternative thérapeutique bien tolérée, mais les réponses complètes sont limitées.
Conclusion |
Des études prospectives de vie réelle sont nécessaires pour évaluer le profil bénéfice–risque de l’acitrétine et du méthotrexate dans le traitement du PPA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acitrétine, Ciclosporine, Méthotrexate, Photothérapie, Psoriasis
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S109-S110 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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