Dépistage des AOMI aux urgences et effet d’une lettre d’information à 6 mois - 10/03/19
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Résumé |
Introduction |
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une pathologie grave, fréquemment sous-évaluée. Longtemps asymptomatique, elle est pourtant facilement dépistée par la mesure de l’indice de pression systolique (IPS), outil de référence et recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS). Le but de l’étude était d’identifier les patients de plus de 60 ans avec une AOMI ainsi qu’évaluer l’effet d’une lettre d’information sur l’AOMI sur les médecins traitants.
Méthode |
L’étude prospective et monocentrique a été réalisée au service d’accueil des urgences de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris, entre août et septembre 2017. Un questionnaire portant sur les signes fonctionnels d’AOMI, les antécédents, les facteurs de risque cardiovasculaires ainsi qu’une mesure des IPS étaient complétés à l’inclusion. La lettre d’information était délivrée si l’IPS était pathologique soit inférieur à 0,9 ou supérieur à 1,3. Un suivi téléphonique a été réalisé à 6 mois portant sur les traitements, les règles hygiéno-diététiques et les examens complémentaires.
Résultats |
Cent quatre-vingt-seize patients ont été inclus et parmi eux : 15 AOMI étaient connues (7,7 %), 82 ont été nouvellement diagnostiquées (42 %) et enfin 46 avaient un IPS supérieur 1,3 (23 %).
La population avec un IPS<0,9 présente significativement un âge plus élevé et plus souvent une claudication (32,5% p=0,007)) avec un périmètre de marche abaissé (365 mètres p=0,005) au reste de la population. Ils ont plus souvent un antécédent de pathologie cardiovasculaire (36,6 %, p<0,05). Un pouls distal était manquant dans plus de 30 % des cas.
Soixante-six patients (52 %) ont été suivis à 6 mois et 8 sont décédés (6,2 %). Cinquante-cinq patients (94,5 %) ont adapté leur alimentation (pauvre en cholestérol et pauvre en sel), 53 (91,2 %) ont réalisé un écho-Doppler des membres inférieurs et 42 (72,2 %) ont réalisé un écho-Doppler des troncs supra-aortiques. Enfin nous avons constaté via notre courrier que les patients faisaient significativement plus d’activité physique (58,2 % vs 36 % p=0,041), prenaient plus de statines (58,6 % vs 29,3 % p=0,003) qu’avant.
Conclusion |
L’AOMI est une pathologie fréquente dans la population à haut risque cardiovasculaire, la fréquence des formes asymptomatiques justifie la nécessité du dépistage qui se fait par le Doppler de poche dans cette population. La sensibilisation du patient et du médecin généraliste par un courrier d’information remis au patient semble être une bonne solution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AOMI, Dépistage
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 166-167 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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