Amputations et désarticulations des membres : Membre inférieur - 01/01/00
Jean Yves Larivière : Chirurgien, praticien hospitalier
Chirurgie orthopédique, centre hospitalier de Gonesse, 25, rue Pierre-de-Theilley, 95500 Gonesse France
Faculté Cochin-Port-Royal, université Paris V, chirurgie orthopédique B (professeur B Tomeno), hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14 France
Comité de pathologie tumorale de l'appareil locomoteur, institut Gustave Roussy, 39, rue Camille-Desmoulins, 94800 Villejuif France
Centre de rééducation et d'appareillage, 2, rue du Parc, 94460 Valenton France
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Résumé |
Les amputations ou désarticulations sont, au membre inférieur, essentiellement liées à la pathologie vasculaire. Les causes traumatiques et tumorales sont en diminution, du fait de l'essor des traitements conservateurs.
Les différents sites lésionnels sont étudiés de distal en proximal.
La stratégie à adopter à l'arrière-pied n'est pas univoque. La fonction permise par la double arthrodèse est satisfaisante, le résultat accessible par l'intervention de Syme garde beaucoup de partisans anglo-saxons. L'arthrodèse tibiocalcanéenne avec astragalectomie (ATCA) est pourtant à privilégier.
À la jambe et au genou, la technique du lambeau postérieur améliore la cicatrisation et le capitonnage du moignon. Lorsque le choix est possible, il n'est pas toujours aisé de décider entre une désarticulation du genou et un Gritti ; les avantages et inconvénients de chaque technique sont exposés.
L'intérêt des myoplasties, et en particulier des myodèses, quand le contexte autorise à les réaliser, est admis par beaucoup. Elles sont avantageusement utilisées dans les amputations transtibiales, et surtout transfémorales où elles permettent de corriger la malposition spontanée du moignon.
L'appareillage du membre inférieur est devenu plus léger et plus fonctionnel, grâce à l'utilisation de nouveaux matériaux. Certains composants prothétiques, tels les genoux ou les pieds composites, issus de la haute technologie, permettent un accès pour de jeunes patients à un niveau de performance élevé. Les modalités d'appareillage sont précisées pour chaque site.
La désarticulation de hanche et l'amputation transpelvienne sont des interventions réalisées, dans la majorité des cas, pour une cause tumorale. La technique standard est décrite pour chaque intervention, de multiples raisons peuvent amener l'opérateur à la modifier. Cela est le cas pour la voie d'abord et les lambeaux de fermeture. L'amputation transpelvienne se caractérise par l'importance du geste opératoire qui est l'équivalent d'une résection du bassin. Les deux interventions ont en commun la difficulté de l'appareillage.
Initialement imaginé pour traiter et appareiller les grandes hypotrophies du membre inférieur, le « retournement de membre » a été secondairement utilisé comme traitement des tumeurs malignes du genou. Actuellement, il est principalement utilisé comme alternative à l'amputation quand le traitement conservateur ne paraît pas possible. La technique chirurgicale bien définie permet de limiter les complications postopératoires. Malgré un résultat fonctionnel excellent après appareillage, l'aspect esthétique, controversé, rend impérative l'information complète du patient et de sa famille.
Mots-clés : amputation, désarticulation, moignon, technique chirurgicale, pathologie vasculaire, pathologie traumatique, pathologie tumorale, appareillage, membre inférieur, transpelvien, hanche, cuisse, genou, jambe, pied, retournement de membre
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