Ostéoarthropathies nerveuses - 31/08/11
Article en cours de réactualisation
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Résumé |
Les ostéoarthropathies nerveuses (OAN) entraînent une atteinte destructrice ostéoarticulaire régionale, potentiellement sévère et pouvant provoquer des déformations, une instabilité, des ulcères cutanés voire conduire à une amputation. Elles surviennent au cours de neuropathies avec atteinte sensitive. La syphilis a maintenant été remplacée par le diabète comme cause principale, suivi des atteintes médullaires post-traumatiques et des neuropathies héréditaires. Cette atteinte sensitive explique le caractère relativement peu douloureux de l'affection. L'atteinte intéresse généralement une seule région, le plus souvent le pied et/ou la cheville, moins souvent le genou, l'épaule, le rachis, les autres localisations étant très rares. La physiopathologie fait intervenir d'une part des microtraumatismes favorisés par l'absence de perception douloureuse, et d'autre part une déminéralisation favorisée par l'hyperhémie secondaire à un défaut du système nerveux autonome. On distingue deux phases. À la phase aiguë, l'articulation est chaude, gonflée, rouge ; les radiographies initialement normales montrent ensuite une déminéralisation, des érosions articulaires, des fractures et fragmentations des os, des déformations. Il existe une hyperfixation scintigraphique régionale non spécifique. L'imagerie par résonance magnétique montre précocement un oedème osseux et des parties molles, des fractures, un épanchement articulaire et les destructions. La biologie est peu ou pas inflammatoire. À ce stade, les diagnostics différentiels sont les arthrites, l'algodystrophie et surtout l'ostéomyélite. Ensuite, la chaleur et l'oedème diminuent progressivement, les lésions radiologiques s'organisent, laissant la place à des séquelles définitives. Le traitement doit donc être très précoce. À la phase aiguë, il faut imposer une décharge ou une semi-décharge associée au port d'orthèse. Les bisphosphonates semblent être utiles. La reprise progressive de l'appui avec un chaussage orthopédique est autorisée lorsque l'oedème et la chaleur cutanée se sont normalisés, au bout de plusieurs semaines. La chirurgie vise à corriger des séquelles fonctionnellement gênantes (ulcère ou menace d'ulcère, trouble statique empêchant le chaussage, instabilité). Globalement, elle expose à des taux d'échec et de complications importants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ostéoarthropathies nerveuses, Charcot, Diabète, Neuropathie sensitive, Ostéomyélite
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