The Distilbène^® story is a dramatic episode which belongs to the history of medicine. It provided several useful lessons such as the importance of evidence-based medicine and the hazard to develop treatments during pregnancy without careful animal verifications. However, this experience has also provided unexpected progress by suggesting new pathophysiological concepts: fetal programming of adult diseases and/or transgenerational transmission of environmental effects through epigenetic modifications.

L’épisode du traitement par diéthylstilbestrol (DES), ou Distilbène^®, un estrogène de synthèse, fait partie de ces épisodes dramatiques de l’histoire de la médecine, qui ont généralement un effet structurant. Il illustre parfaitement le danger de prescrire des traitements dont l’efficacité n’est pas formellement reconnue surtout dans la période de la grossesse, les différences toujours possibles entre des molécules de synthèse et la molécule native et la nécessité de se préserver des pressions de l’industrie pharmaceutique. Mais cette expérience médicale malheureuse a paradoxalement également été génératrice de nouveaux concepts physiopathologiques. Elle est à la base des hypothèses concernant le rôle de l’exposition fœtale aux perturbateurs endocriniens estrogéno-mimétiques sur la programmation à distance de pathologies chroniques adultes et sur leur éventuelle transmission transgénérationnelle via des mécanismes épigénétiques.