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Luxation récidivante antérieure de l’épaule et rupture de la coiffe des rotateurs : résultats du traitement chirurgical - 05/12/11

Doi : 10.1016/B978-2-294-71318-7.00022-8 
G. Walch 1, L. Neyton 1, A. Godenèche 1
1 Hôpital privé Jean-Mermoz, 85, avenue Jean-Mermoz, 69008 Lyon, France. 

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Mots clés :Luxation récidivante antérieure. – : Rupture de la coiffe des rotateurs. – : Latarjet. – : Trillat. – : 
Keywords:Recurrent anterior instability. – : Rotator cuff tear. – : Latarjet procedure. – : Trillat procedure. : 

Résumé

Les ruptures transfixiantes de la coiffe des rotateurs associées à une luxation récidivante antérieure posent un problème thérapeutique. Faut-il traiter l’instabilité et la rupture de coiffe dans le même temps, ou l’une des deux seulement? À partir d’une série rétrospective, le but de ce travail était d’apporter des éléments de réponse.

Matériel

La série comportait 27 patients et 28 épaules. L’âge moyen lors de la première luxation était de 47 ans (16–65). Le nombre moyen de luxations préopératoires était de 2,6 (1–20). Le délai moyen entre le premier épisode et l’intervention chirurgicale était de 6,1 années. Une encoche de Malgaigne était présente dans 96 % des cas, une fracture du bord antéro-inférieur de la glène dans 53,5 % des cas et une arthrose glénohumérale stade 1 ou 2 dans 37,5 %. Tous les patients présentaient une rupture transfixiante de la coiffe : rupture isolée du supraépineux dans 43 % des cas, rupture supra- + infraépineux dans 35 % des cas, rupture supraépineux + subscapulaire dans 4 % des cas, et enfin rupture des trois tendons dans 18 % des cas.

Méthodes

En préopératoire, le bilan clinique comportait un score de Constant ainsi qu’un bilan radiographique standard et un arthroscanner ou une IRM permettant d’évaluer le statut tendinomusculaire de la coiffe. Deux types d’intervention ont été réalisés : soit le traitement isolé de l’instabilité par une butée de Trillat lorque la coiffe n’était pas réparable (19 cas), soit la réparation tendineuse associée à une butée coracoïdienne selon Latarjet-Patte modifiée (9 cas). L’âge moyen des patients opérés d’un Trillat était de 59,3 ans, alors qu’il était de 40 ans pour les patients opérés d’un Latarjet avec réparation de la coiffe.

À la révision, les résultats sur l’instabilité et la coiffe étaient évalués avec les scores de Duplay et de Constant, et un bilan radiographique standard était réalisé.

Résultats

Les patients ont été revus avec un recul moyen de 73,5 mois (24–178). L’âge moyen au moment de la révision était de 59,1 ans (30–74). Le score de Duplay était en moyenne de 88 (10–100) et le score de Constant de 78,1 points (35–99). Subjectivement, 96 % des patients étaient satisfaits. Trois patients opérés d’une butée de Trillat ont présenté une récidive d’instabilité (16 %). Le bilan radiographique postopératoire montrait une arthrose glénohumérale dans 64,3 % des cas. La différence d’âge à la révision entre les deux groupes de patients et les deux types d’intervention empêchait toute comparaison valable concernant les résultats cliniques et radiologiques.

Discussion

L’absence de réparation de la coiffe était justifiée par l’état de la coiffe tendinomusculaire et/ou la motivation et l’âge des patients. Cette attitude a conduit à un résultat fonctionnel moins bon et à un taux de récidive d’instabilité supérieur. Nous n’avons jamais réalisé de réparation isolée de la coiffe sans traiter les lésions d’instabilité. Cette option nous paraît risquée, car tous nos patients présentaient des lésions capsulolabrales ou osseuses du bord antéro-inférieur de la glène; une récidive de luxation compromettrait la réparation de la coiffe.

Conclusion

En cas de rupture de la coiffe des rotateurs associée à une instabilité antérieure chronique, les lésions d’instabilité antérieures sont présentes dans 92,5 % des cas. L’opération de Trillat, malgré un taux de récidive de 16 %, apporte des résultats fonctionnels satisfaisants en l’absence de réparation de coiffe. Lorsqu’elle est possible, la réparation associée de la coiffe est souhaitable.

Abstract – Recurrent anterior instability of the shoulder associated with full thickness rotator cuff tears: results of surgical treatment

Purpose of the study

Recurrent anterior dislocations associated with full thickness rotator cuff tear carry a difficult therapeutic problem: should we treat instability and rotator cuff tear at the same time or only one of both pathologies? The goal of this study was to analyze a retrospective series of patients operated on to try to answer this question.

Material and methods

Twenty-eight shoulders (27 patients) were operated on between 1988 and 2002. The mean age at first dislocation was 47 years (16–65), the average delay between first dislocation and operation was 6.1 years. Twenty-four shoulders presented with recurrent dislocations and four shoulders with recurrent subluxations; the average number of dislocations was 2.6 (1–20). Preoperatively Hill-Sachs lesion was present in 96%, anterior glenoid rim fracture in 53.5% and glenohumeral osteoarthritis was observed in 37.5%. All the cases had full thickness rotator cuff tears: isolated supraspinatus in 43%, supra- + infraspinatus in 35 %, supraspinatus + subscapularis in 4% and rupture of the three tendons in 18%.

An isolated open stabilization with the technique of Trillat was performed in 19 cases when the cuff was not repairable or when the patient was not willing to accept rotator cuff repair (age and motivation); the mean age of the patients was 59.3 years in this group. Whereas an open anterior stabilization (Latarjet procedure) associated with rotator cuff repair was done in 9 cases (average age at operation: 40 years). All the patients were followed up and had clinical radiographic examinations more than 2 years after the operation.

Results

With a mean follow-up of 73.5 months (24–178), the average Constant score progressed from 63.1 points to 78.1 points (p<0.05). Three patients who had isolated anterior stabilization had recurrence of instability (16%) whereas none of the patients with both anterior stabilization and rotator cuff repair had recurrence. Subjectively, 96% of the patients were satisfied with their operation. Postoperatively, the rate of osteoarthritis progressed to 64.3%.

Discussion

The decision do not repair the rotator cuff tear in 19 cases was justified by the size of the tear, the muscular fatty infiltration of the rotator cuff muscles and the age-motivation of the patients. This decision lead to a greater rate of recurrence (16%) and less satisfactory functional results but the age at follow-up was 20 years higher in this group than in the group with cuff repair. No patient had an isolated rotator cuff repair because 92.5% of the patients in this series had either a bony Bankart (53.5%) or a Bankart type lesion (39%). The recurrent instability in this series was clearly under the dependence of the “anterior mechanism” and not under the dependence of the “posterior mechanism”. Therefore isolated repair of the cuff has never been performed because of the fear of higher rate of postoperative instability leading to rotator cuff re-tear.

Conclusion

In case of recurrent dislocations associated with rotator cuff tear, treatment of instability should be proposed whereas the concomitant repair of the cuff depends upon the possibility to perform it : size of the rupture, fatty infiltration, age and motivation of the patients.

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