Comprendre les symptômes des patients BPCO et leurs parcours de soins afin d’améliorer la prise en charge - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
L’impact de la BPCO sur le quotidien des patients et le parcours de soin sont mal connus et leur compréhension permettrait d’en améliorer la prise en charge.
Méthodes |
Entre décembre 2017 et janvier 2018, une enquête a été menée auprès de 100 patients de la communauté Carenity BPCO (réseau social destiné aux patients concernés par une pathologie chronique), au moyen d’un questionnaire en ligne. Les patients ne devaient pas être sous oxygénothérapie.
Résultats |
Les répondants (71 % de femmes), d’âge moyen 59,6 ans, VEMS moyen de 57,8 %, avaient un asthme associé à leur BPCO pour 36 d’entre eux. Le diagnostic est posé aux stades 3 et 4 pour 20 % des hommes et 44 % des femmes. Neuf répondants sur 10 sont ou ont été fumeurs et 33 % ont arrêté suite au diagnostic de BPCO. Ceux qui continuent à fumer ont une consommation médiane de 9,3 cigarettes par jour. Environ 1 patient sur 2 ne connaît pas son VEMS. Les premiers symptômes spontanément cités sont la dyspnée (n=64), la toux (n=27), les bronchites (n=23) et la fatigue (n=18). Avant même le diagnostic, 85 % des répondants notent une diminution de leurs activités sportives (n=55), de leur « moral » (n=52), de leurs déplacements (n=51) et de la capacité à réaliser des tâches domestiques (n=45). Dans 50 % des cas, c’est un professionnel de santé qui a remarqué les premiers symptômes (pneumologue : 15 % ou médecin généraliste : 7 %), dans 45 %, le patient lui-même et dans 4 %, son conjoint. Le patient est à l’initiative d’un rendez-vous dans 40 % des cas (69 % lorsqu’il remarque lui-même les symptômes) et en parle lors d’une consultation pour un autre motif dans 16 % des cas. Le professionnel de santé est un médecin généraliste (60 %) ou un pneumologue (29 %). 42 %, attendent plus d’un an pour évoquer leurs symptômes. Avant le diagnostic, 72 % ne connaissaient pas la BPCO. Un sur deux pense que s’il l’avait connue, il aurait pu adopter une meilleure hygiène de vie (n=49), prêter plus attention aux symptômes (n=49) et mieux évaluer la gravité (n=48). Quatre-vingt-dix pour cent aimeraient recevoir des informations et conseils sur la BPCO : via des sites internet dédiés (71 %), des documents écrits (39 %) et les réseaux sociaux (30 %).
Conclusion |
La BPCO reste une pathologie inconnue du grand public, une meilleure connaissance pourrait augmenter la prévention, permettre un diagnostic plus précoce et améliorer sa prise en charge.
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Vol 36 - N° S
P. A101 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.