Impact des images radiologiques alvéolo-interstitielles pré-thérapeutiques sur le développement des pneumopathies induites par l’immunothérapie chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie (IT) dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) a fait apparaître un nouveau profil de toxicité comprenant les pneumopathies immunomédiées (PIM). Des réserves sont souvent émises quant au traitement des patients présentant des éléments radiologiques alvéolo-interstitiels (ERAI). Toutefois, la présence d’ERAI préalables n’est pas toujours décrite et leur rôle dans le développement des PIM est inconnu. L’objectif principal de notre étude était d’étudier l’incidence des PIM en présence d’ERAI sur le scanner avant IT. Les objectifs secondaires portaient sur la comparaison entre comptes-rendus (CR) initiaux et relecture des scanners par un radiologue associé à l’étude et la recherche de critères cliniques prédictifs de PIM.
Méthodes |
Une étude rétrospective a été menée sur des patients atteints de CBNPC traités par IT. Les données cliniques, radiologiques (CR initiaux et relecture) et de traitement ont été collectées à partir des dossiers médicaux informatisés. Les données étaient comparées en utilisant un test du χ2 et un test exact de Fisher.
Résultats |
Un total de 156 patients a été inclus, principalement des hommes (n=108, 69,2 %). Au total, 120 patients avaient un ERAI initial et 23 ont développé une PIM au total. Un âge supérieur à 65 ans était associé à la présence d’ERAI avant IT (p=0,032). Aucun facteur clinique n’était associé à la survenue d’une PIM. Il existait une grande différence d’interprétation concernant les ERAI entre le CR initial et la relecture des radiologues, avec un coefficient de variation de 41,1 % à 52,5 % (p<0,001) sauf pour la description des micronodules (p=0,479). La présence d’un ERAI initial n’était pas associée avec un risque supérieur de développer une PIM (OR=0,672 [0,210–2,154] IC95 %, p=0,502) sauf pour les bronchectasies de tractions (BT) (OR=0,247 [0,071–0,864] IC95 %, p=0,035).
Conclusion |
La grande différence de description d’ERAI pré-thérapeutiques doit nous inciter à modifier les pratiques par une meilleure communication avec les radiologues, notamment sur les traitements envisagés et l’élaboration d’une check-list avant IT. L’association avec les BT, seul élément pathognomonique des processus fibrosants, pourrait contraindre à limiter l’IT dans ce contexte et questionne sur l’influence du microbiote et des antibiothérapies sur la survenue de PIM.
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Vol 36 - N° S
P. A20 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.