Background: Cost effective means of assessing the levels of risk factors in the population have to be defined in order to monitor these factors over time and across populations. This study is aimed at analyzing the difference in population estimates of the mean levels of body mass index (BMI) and the prevalences of overweight, between health examination survey and telephone survey.

Methods: The study compares the results of two health surveys, one by telephone (N=820) and the other by physical examination (N=1318). The two surveys, based on independent random samples of the population, were carried out over the same period (1992-1993) in the same population (canton of Vaud, Switzerland).

Results: Overall participation rates were 67% and 53% for the health interview survey (HIS) and the health examination survey (HES) respectively. In the HIS, the reporting rate was over 98% for weight and height values. Self-reported weight was on average lower than measured weight, by 2.2kg in men and 3.5kg in women, while self-reported height was on average greater than measured height, by 1.2cm in men and 1.9cm in women. As a result, in comparison to HES, HIS led to substantially lower mean levels of BMI, and to a reduction of the prevalence rates of obesity (BMI>30kg/m ² ) by more than a half. These differences are larger for women than for men.

Conclusion: The two surveys were based on different sampling procedures. However, this difference in design is unlikely to explain the systematic bias observed between self-reported and measured values for height and weight. This bias entails the overall validity of BMI assessment from telephone surveys.

État de la question : Des méthodes fiables et peu coûteuses sont nécessaires pour établir la distribution des facteurs de risque cardio-vasculaires au sein d'une population et suivre leur évolution dans le temps. Les données peuvent être obtenues par des enquêtes téléphoniques (ET) ou par des enquêtes avec examen physique des participants (EEP). Le but de cette étude est de comparer les estimations obtenues selon ces deux méthodes pour la valeur moyenne et la distribution de l'indice de masse corporelle (IMC = indice de masse corporelle = poids divisé par la taille au carré).

Méthodes : L'étude compare les résultats de deux enquêtes, une ET (n = 820 ; participation : 67 %) et une EEP (n = 1318 ; participation : 53 %), basées sur des échantillons aléatoires de la population adulte et réalisées indépendamment pendant la même période (1992-1993) dans une même région (canton de Vaud, Suisse).

Résultats : Dans l'ET, 98 % des participants ont déclaré leur poids et leur taille. Par rapport à l'EEP, le poids moyen obtenu par l'ET était inférieur de 2,2 kg chez les hommes et de 3,5 kg chez les femmes. À l'inverse, pour la taille, le niveau moyen obtenu par l'ET était supérieur de 1,2 cm et de 1,9 cm, respectivement, à la taille mesurée dans l'EEP. Il en résulte une sous-estimation de l'IMC moyen, ainsi qu'une sous-estimation des fréquences de l'excès pondéral (IMC > 25) et de l'obésité (IMC > 30). Cette sous-estimation dépassait souvent 50 % dans l'ET par rapport à l'EEP.

Conclusion : Les deux enquêtes étaient basées sur des plansd'échantillonnages différents. Cependant, cette différence n'explique pas le biais systématique observé entre valeurs déclarées et mesurées pour le poids et la taille. Ce biais compromet la validité des enquêtes téléphoniques pour estimer l'étendue des problèmes d'obésité au sein d'une population.