Cinq ans après le lancement du programme vaccinal par le ministre de la santé français en 1994, les autorités sanitaires restent insatisfaites de la couverture vaccinale contre l’hépatite B chez les jeunes. S’agit-il d’une réaction particulière au vaccin contre l’hépatite B, en raison des circonstances de lancement du programme et du remous suscité par la controverse sur le lien avec la sclérose en plaques, ou abordons-nous une ère nouvelle de défiance globale envers l’entreprise vaccinale ? Et plus généralement, est-ce la fin de l’exception française ou du régime de faveur dont jouissait en général dans la population l’institution vaccinale ? Rétrospective sur l’histoire de la vaccination au pays de Louis Pasteur.

Five years after the National Health minister launched the vaccination program against hepatitis B in 1994, French public health experts are not satisfied by the coverage rate among young people. Is this stagnation related to the controversial way the program was initially managed and to the debate that has raged on the link between the vaccine and multiple sclerosis? Is the popular reaction of distrust specific to the vaccine or does it reveal a growing concern towards the whole vaccinal enterprise? More generally, is it the end of the almost unconditional French acceptance of vaccines? A historical retrospective on the history of vaccination in the country of Louis Pasteur.