Acromégalie du sujet âgé révélée par une cétose diabétique - 07/09/16
Résumé |
Introduction |
L’adénome hypophysaire de la personne âgée représente moins de 10 % de tous les adénomes hypophysaires. Dans la majorité des cas, ce sont des macro-adénomes non fonctionnels (80 %), les adénomes à GH ne représente que 13 %. Cette observation illustre un cas d’acromégalie sénile révélée par une cétose diabétique.
Observation |
Mme B.A. âgée de 72ans, hypertendue et diabétique depuis 3ans. Elle a présenté une décompensation cétosique sans facteur déclenchant évident. L’examen a révélé un syndrome dysmorphique évoquant une acromégalie avec un épaississement des lèvres et du nez, prognathisme, élargissement des extrémités. Le bilan a confirmé le diagnostic en montrant une IGF1 élevée, un cycle de GH perturbé. L’IRM hypophysaire a objectivé un macro-adénome hypophysaire de 14mm sans signes d’extension focale. Le bilan de retentissement a révélé : une hépatomégalie, un syndrome d’apnée de sommeil modéré et une cardiopathie hypertrophique. Vu le risque opératoire et la non-motivation de la patiente pour la chirurgie, elle était mise sous traitement médical à base d’analogues de la somatostatine. L’évolution était relativement favorable.
Discussion |
L’acromégalie du sujet âgé est caractérisée par une fréquence accrue de diabète et d’hypertension. La chirurgie, si possible, reste le traitement de choix d’acromégalie du sujet âgé. Les analogues de la somatostatine ont montré leur efficacité dans le traitement de ses patients. Le pronostic des patients acromégales est inversement corrélé à l’âge du patient, à la durée de la maladie, au dernier taux de GH sous traitement. L’âge est un déterminant majeur de la mortalité en dehors de l’évolutivité de l’acromégalie.
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Vol 77 - N° 4
P. 346 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.