Syndrome du nævus épidermique lié à la mutation p.Ser249Cys du gène FGFR3 associé à un mosaïcisme urothélial - 23/11/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le syndrome du nævus épidermique lié à la mutation du gène FGFR3 (SHE-FGFR3) ou syndrome de Garcia-Hafner-Happle est une forme rare et distincte de SHE caractérisé cliniquement par l’association d’un nævus épidermique (NE) kératinocytique systématisé de type doux et velouté et de malformations cérébrales et squelettiques inconstantes. Nous rapportons la première observation de SHE-FGFR3 associé à un mosaïcisme des voies urothéliales.
Observations |
Une fille de 30 mois était adressée pour l’évaluation d’un nævus épidermique étendu remarqué par ses parents depuis l’âge de 4 mois. Il s’agissait d’un enfant né à terme, en bonne santé et sans anomalie patente de développement psychomoteur et squelettique. L’examen physique révélait un NE de type doux et velouté, généralisé et systématisé, suivant les lignes de Blaschko au niveau du tronc, des membres et du visage. Un aspect d’acanthosis nigricans était observé au niveau des plis du cou, des aisselles et des aines. L’examen histologique cutané était en faveur d’un NE. L’IRM encéphalique mettait en évidence une dysgyrie corticale temporale bilatérale et un amincissement du corps calleux, tandis que l’examen ophtalmologique et les radiographies osseuses du squelette étaient normaux. L’analyse de l’ADN extrait à partir d’une biopsie cutanée en peau lésée et saine, de leucocytes sanguins et de cellules urothéliales du sédiment urinaire attestait de la présence de la mutation p.Ser249Cys de l’exon 7 du gène FGFR3 en mosaïque à un taux de 30 % dans la peau lésée et 10 % dans les cellules urothéliales, sans mutation détectable au niveau leucocytaire.
Discussion |
Nous rapportons la deuxième observation de syndrome SHE-FGFR3 lié à la mutation p.Ser249Cys du gène FGFR3 confirmant que la mutation R248C n’est pas exclusive au cours de cette affection. La survenue d’un cancer urothélial (CU) au cours du NE a été rapportée dans 6 observations et n’apparaît pas fortuite : âge jeune, atteinte histologique constante de type papillaire et de bas grade et prédominance du CU parmi l’ensemble des cancers rapportés associés au NE (1/3 des cas). La mutation du gène FGRFR3, plus particulièrement p.Ser249Cys, joue un rôle majeur dans la genèse du CU de bas grade papillaire. Dans notre observation, la présence de cette mutation sous forme d’un mosaïcisme postzygotique au niveau urothélial pourrait rendre compte du risque oncogénique urothélial au cours de l’HE.
Conclusion |
Nous rapportons une observation originale de SHE-FGFR3 avec mosaïcisme urothélial pouvant rendre compte du risque augmenté de CU au cours du NE.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome urothélial, FGFR3, Syndrome du nævus épidermique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S133-S134 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?