Une méthode d’élaboration d’extraits pour prick-tests lorsque l’extrait commercial n’est pas disponible : l’exemple du Ficus benjamina - 15/04/17
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Résumé |
Introduction |
La diminution progressive de la variété des extraits pour prick-tests mis à disposition par les laboratoires commerciaux, parallèlement à l’augmentation constante du nombre d’allergènes en cause, rend le diagnostic allergologique de plus en plus difficile. Nous avons mis au point une méthode artisanale de fabrication d’extraits pour prick-tests, basée sur les techniques utilisées par les laboratoires commerciaux, mais réalisable par un laboratoire d’analyses médicales de routine.
Méthodes |
La méthode de fabrication d’un extrait de Ficus benjamina est exposée ici :
– récolter la sève de Ficus dans un tube à essai par quelques incisions obliques sur le tronc ;
– peser la sève récoltée (balance de précision ; 1–2g suffisent) ;
– ajouter dans le tube une quantité de solution de coca phénol [1 ] correspondant à la dilution souhaitée, selon la formule : Poids de l’allergène (g)×dilution désirée (minimum 1/10)/2 ;
– mélanger, puis laisser incuber 24h au réfrigérateur ;
– mesurer le taux de protéines : prélever 1mL, filtrer (filtre millipore 0,22–0,45μ), récupérer le filtrat (min 0,3mL) pour dosage des protéines (labo) : min 0,09g/L ;
– si le taux est suffisant : filtrer le reste, peser, ajouter la même quantité de glycérol ; l’extrait est prêt.
Résultats |
Validation de l’extrait : par dosage des protéines (tous les 3 mois), mais surtout par les tests sur patients connus comme allergiques au Ficus. Chaque prick-test positif au Ficus a été confirmé par le dosage des IgEs Ficus (CAP k81), et l’extrait semble très spécifique (pas de faux positifs) ; par contre la sensibilité n’a pas pu être établie. Péremption : l’extrait Ficus reste biologiquement actif au moins 18 mois.
Discussion |
L’extrait Ficus fait partie de notre batterie standard et a permis de détecter plusieurs cas d’allergie au Ficus non soupçonnée par la clinique. D’autres extraits sont élaborés de la même manière, comme les poils de vache et le cannabis (bon détecteur de sensibilisation aux LTP). La validation est l’étape cruciale et nécessiterait d’autres études.
Conclusion |
Cette technique permet à l’allergologue d’élargir sa batterie diagnostique pour des allergènes rares ou non disponibles.
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Vol 57 - N° 3
P. 232-233 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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