Étude rétrospective des infections de prothèses vasculaires dans un CHRU de 2011 à 2016 - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les infections de prothèses vasculaires représentent une pathologie rare mais grevée d’une morbidité et mortalité importantes. Leur prise en charge n’est pas consensuelle. Récemment un groupe multidisciplinaire français a publié des propositions de définitions et de traitement médical (Groupe de réflexion sur les infections de prothèse [GRIP]).
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective sur la prise en charge médicale et chirurgicale des infections de prothèse vasculaire dans un CHRU entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2016 selon la définition du GRIP. Les données suivantes ont été colligées : antécédents, traitement médical et chirurgical, devenir. Des analyses descriptives et univariées ont été réalisées.
Résultats |
Quarante-huit cas d’infections de prothèse vasculaire concernant 40 patients ont été répertoriés. L’âge moyen était de 66 ans, le sex-ratio homme-femme est de 7/1. Le degré de probabilité de l’infection était certain pour 67,5 % des patients (27/40).
L’espèce staphylococcus était mise en évidence dans 54 % des cas (26/48) et 38 % des cas (18/48) étaient concernés par Staphylococcus aureus. Dans 48 % des cas (23/48), l’infection était monomicrobienne. Pour 10,4 % des cas (5/48), l’infection n’a pu être documentée. Un changement de prothèse a été effectué pour 55 % des 40 patients (22/40). Pour 10 des 22 patients repris chirurgicalement, il s’agit d’une pose d’homo ou allogreffe. Parmi les 7 (sur 40) patients (17,5 %) ayant récidivé leur infection, aucun n’avait eu d’ablation du matériel infecté. Le délai séparant la 1re et la 2e infection variait entre 1 et 19 mois. Il n’a pas été retrouvé de facteurs de risque statistiquement significatifs de récidive. Le taux d’amputation était de 27,5 % (11/40). La mortalité à un an était de 8 % (3/36).
Conclusion |
Les données descriptives et bactériologiques de la population sont en accord avec la littérature. Les définitions proposées par le GRIP basées non sur un risque de profondeur de l’infection mais sur un degré de probabilité de celle-ci sont adaptées aux situations pratiques. Nous n’avons pas trouvé de facteurs de risque de récidive statistiquement significatifs, possiblement en raison de notre faible effectif. La mortalité à un an était plus faible que dans la littérature. Ce travail souligne la nécessité des décisions multidisciplinaires. Des études randomisées comparant soit des traitements médicaux soit chirurgicaux permettront d’améliorer la prise en charge de ces patients polypathologiques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S76-S77 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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