Étude pharmaco-épidémiologique rétrospective française : comparaison des hospitalisations psychiatriques des patients schizophrènes traités par palmitate de palipéridone ou rispéridone injectable à libération prolongée - 08/11/17
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Résumé |
Objectif |
Le fardeau de la schizophrénie, psychose chronique grave et fréquente, est caractérisé comme « important » par la Haute Autorité de santé (HAS). L’amélioration de sa prise en charge est devenue une priorité. Les formes à libération prolongée, dont le palmitate de palipéridone (PP) et la rispéridone injectable à libération prolongée (RCLP), sont envisagées pour la prévention des rechutes chez les patients non observant. L’objectif de l’étude LAOS était de comparer les hospitalisations psychiatriques chez des patients traités par PP et par RCLP. Un traitement par PP représente une nouvelle alternative pour les patients schizophrènes car ne nécessite qu’une seule injection mensuelle sans supplémentation orale.
Méthode |
Étude pharmaco-épidémiologique, multicentrique, observationnelle, rétrospective conduite dans 42 centres français publics/privés qui devaient inclure les trois à neuf premiers patients, vus dans son service, respectivement, à partir de septembre 2012 pour une instauration de traitement par RCLP et à partir de juin 2013 par PP. Le critère principal était la comparaison de la durée initiale d’hospitalisation chez des patients adultes schizophrènes hospitalisés à temps plein pour une décompensation symptomatologique et pour lesquels un traitement par PP ou RCLP avait été initié durant l’hospitalisation initiale en France. Les objectifs secondaires incluaient la durée sans hospitalisation psychiatrique (après l’hospitalisation initiale) et la durée de maintien du traitement. Les critères de jugement ont été analysés à l’aide de modèles de Cox pondérés par le score de propension afin de minimiser le biais de sélection dû à l’absence de randomisation de l’étude. Des analyses de sensibilité, sur les méthodes, les populations d’analyse et sur l’interprétation des switchs de RCLP vers PP ont également été conduites afin de vérifier la robustesse des résultats.
Résultats |
Les patients (n=347) étaient âgés en moyenne de 38 ans et comportait 67 % d’hommes ; ils étaient 150 traités par RCLP et 197 traités par PP, pour une durée moyenne de suivi de 9 et 11 mois respectivement. La durée moyenne de l’hospitalisation initiale était de 38jours pour le groupe PP et de 42jours pour le groupe RCLP. Un HR, non significatif, de 1,13 [0,97-1,31] a été estimé en faveur de PP versus RCLP pour la durée de l’hospitalisation initiale. Durant le suivi, 20 % et 22 % des patients traités par PP et RCLP respectivement ont été réhospitalisés, en moyenne après 119jours et 129jours respectivement. Le HR pour la durée sans réhospitalisation psychiatrique a été estimé à 0,92 [0,65–1,30] en faveur de PP, résultat non significatif. En considérant un switch de RCLP vers PP (et vice versa) comme un arrêt de traitement, 20 % et 45 % des patients traités par PP et RCLP respectivement ont arrêté leur traitement, en moyenne après 157jours et 161jours respectivement. Le HR estimé pour la durée de maintien du traitement était de 0,39 [0,29–0,52], soit statistiquement significatif en faveur de PP.
Conclusion |
Les résultats pour l’hospitalisation initiale et les réhospitalisations sont non significatifs (potentiellement dû à un manque de puissance) et en faveur de PP pour la durée de maintien du traitement.
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Vol 65 - N° S3
P. S123-S124 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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