Exposition aux risques professionnels pendant la grossesse : retour de services médicaux interentreprises - 31/03/18
Occupational risks during pregnancy: Feedback from occupational medical services
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectif |
Décrire le suivi des grossesses au travail et les expositions professionnelles potentiellement dangereuses pour l’issue d’une grossesse.
Méthodes |
Une étude descriptive transversale a été réalisée entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2014 auprès de services de santé au travail de la région Languedoc-Roussillon. Les salariées étaient interrogées par les médecins du travail (MT) lors de la visite de reprise après accouchement (expositions professionnelles, anticipation et prévention des risques, communication entre préventeurs et cliniciens, arrêts de travail). Le codage des emplois était réalisé en utilisant la nomenclature des catégories socioprofessionnelles de l’Insee (2003). La précarité socioéconomique était mesurée à partir de l’échelle d’Évaluation de la Précarité et des Inégalités de Santé dans les Centres d’Examens de Santé (EPICES).
Résultats |
Dans cette étude, 1347 salariées ont été recrutées. La moyenne d’âge était de 30,7±4,5 ans. L’effectif comprenait 54,2 % d’employées, 30,7 % de professions intermédiaires, 10,4 % de cadres et 4,7 % d’ouvrières. Vingt-deux pour cent des salariées présentaient une situation de précarité socioéconomique. Quarante-trois pour cent de l’effectif était exposé à au moins trois risques potentiels pour une grossesse. Seulement 17,7 % des salariées avaient rencontré un MT et 14,7 % avaient bénéficié d’un aménagement de poste. Notons qu’il était rapporté un niveau élevé (74,2 %) d’arrêt de travail (AT).
Conclusion |
Ces résultats descriptifs attirent l’attention sur la nécessité de surveiller les femmes enceintes au travail. Toutefois, le faible niveau d’actes de prévention et le fort niveau d’AT interrogent la façon de prendre en compte le travail dans le suivi des grossesses au travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
To describe the follow-up of pregnancies at work and exposures to pregnancy occupational hazards.
Methods |
A cross-sectional study was performed between January and December 2014 in occupational health services of Languedoc-Roussillon region. Eligible workers were interviewed by occupational health physicians (OHPs) after delivery and at the time of returning to work (exposure, anticipation, prevention, communication, sick leave). Occupational skill levels were classified according to the French standard classification of occupations (version 2003) from the French National Institute of Statistics. Socioeconomic deprivation was assessed using the Evaluation of Deprivation and Inequalities in Health Examination (EPICES) individual scale.
Results |
A total of 1347 workers were recruited. The mean age was at 30.7±4.5 years. Among pregnant workers, there were 54.2% of employees, 30.7% of intermediate occupations, 10.4% of managers and, 4.7% of manual workers. Twenty-two percent of workers were classed as deprived. Also, 43.2% of workers were exposed to three or more occupational hazards during pregnancy. Only 17.7% of workers had medical visits with OHP during pregnancy and 14.7% benefited from workstation adjustments. In contrast, the level of sick leaves was high (74.2%).
Conclusion |
Our results argue for the need to follow pregnancies at work. However, the low level of prevention activities and the high level of sick leaves raise the question of the management of pregnant women at work.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse et travail, Risques reproductifs, Arrêt de travail, Santé au travail, Salariée enceinte
Keywords : Pregnancy at work, Reproductive risks, Sick leave, Occupational health, Pregnant worker
Plan
☆ | Cet article a fait l’objet d’une première publication dans Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie 2018;46(1):20–27. |
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