Leptospirose grave et atteinte rénale : une maladie d’hommes ? - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
L’atteinte rénale [1 ]. Un cours de la leptospirose est précoce dominée par une néphrite tubulo-interstitielle.
Patients/matériels et méthodes |
Étude rétrospective colligeant tous les cas de leptospirose avec insuffisance rénale aigu (IRA), hospitalisés aux urgences ou en réanimation (du 1er janvier 2015 au 15 novembre 2017). Nous avons analysé les paramètres démographiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutifs.
Résultats |
Vingt-cinq patients avec un âge moyen de 49,5±14 ans et un sex-ratio de 7,33 patients (22 H/3 F). Deux patients étaient éleveurs de poules, une notion de bain maure ou de bain en rivière a été retrouvée chez trois patients (12 %). L’ictère fébrile était le principal motif de consultation (100 %). La forme typique ictéro-hémorragique était observée chez 18 patients (72 %). L’atteinte cardiaque était détectée chez deux patients (8 %), les troubles neurologiques chez 8 patients (32 %), et la détresse respiratoire chez 15 patients (60 %). Tous nos patients présentaient une IRA avec un taux moyen de créatinine sérique à 605,44±245μmol/L (184–1144μmol/L). Six patients étaient oligo-anuriques (24 %). L’hémodialyse était indiquée chez 7 patients (28 %). La thrombopénie était présente chez 22 patients (88 %) avec un taux de plaquettes moyen de 64 300±66 199/mm3 et 80 % des patients avaient une anémie avec un taux moyen d’hb à 9,46g/dL (6,6–14,4g/dL). L’échographie abdominale était normale chez 23 patients (92 %) alors que deux avaient une hépatomégalie (8 %). La prise en charge thérapeutique comprenait une un traitement antibiotique à base de ceftriaxone pour tous les patients associés à la corticothérapie injectable pour quatre patients. L’évolution était défavorable pour 15 patients (60 %) qui sont décédés par complications hémorragiques. Un parmi ces derniers avait normalisé sa fonction rénale avant son décès. Les 10 patients restants (40 %) avaient normalisé leurs fonctions rénales avant la sortie à domicile.
Discussion |
Nos résultats sont concordants avec les données de la littérature concernant la prédominance masculine de la leptospirose [2 , 1 ].
Conclusion |
La prédominance masculine de la leptospirose que nous retrouvons dans notre étude est connue depuis longtemps. Ce qui peut être expliqué par la gravité des formes cliniques qui atteignent les hommes malgré une séroprévalence pareille chez les deux sexes.
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Vol 14 - N° 5
P. 359-360 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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