Efficience de la prise en charge nutritionnelle par une Unité transversale de nutrition clinique : bilan de 3 ans d’expérience dans un CHU - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Afin de pallier aux conséquences des troubles nutritionnels, il a été mis en place 8 Unités transversales de nutrition clinique (UTNC) depuis 2008, à titre expérimental. Depuis les UTNC ne cessent de se déployer dans les établissements de santé. Leur prise en charge spécifique n’a pas été évaluée. Le but de cette étude était donc d’analyser la réalisation des prescriptions nutritionnelles proposées par l’UTNC.
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective compare 2 méthodes de recrutement par l’UTNC de 2013 à 2015. La première recense les patients ayant eu un avis nutrition intra-hospitalier demandé par un médecin du CHU, l’analyse a porté sur un quart des avis, tirés au sort. La deuxième inclue tous les patients dépistés de façon systématique aux urgences par une albuminémie≤25g/L en excluant les séjours de moins de 48h et les soins palliatifs. Une évaluation nutritionnelle a été réalisée sur des critères anthropométriques (poids, variation de poids et indice de masse corporelle) et clinique (amyotrophie) par un médecin ou diététicienne pour les dépistés et par un médecin pour les avis. L’application de la proposition de l’UTNC a été évaluée. Statistiques : test t de Student et Chi2. Le seuil de significativité était fixé à p<0,05.
Résultats et analyse statistique |
Sur 1014 patients évalués, 332 ont été analysés dans le groupe avis et 682 dans le groupe dépisté. La population dépistée était significativement plus âgée ; avec une CRP plus haute, une albuminémie plus basse, un IMC plus élevé et moins de perte de poids. Dans le groupe avis, 54 % avaient un diagnostic de dénutrition sévère contre 40 % dans le groupe dépisté (p<0,001). En cas de dénutrition sévère, une nutrition artificielle a été prescrite dans 88 % dans le groupe avis contre 41 % dans le groupe dépisté, essentiellement de la nutrition entérale (Tableau 1).
La prescription de l’UTNC a été appliquée dans 74 % des cas, respectivement de 81 % dans le groupe avis et 65 % dans le groupe dépisté (p=0,003). Parmi celles non-réalisées, les motifs étaient dus à un refus du patient, à des patients déments ou en soins palliatifs, une sortie d’hospitalisation.
Conclusion |
Cette étude a montré que la prescription de l’UTNC est davantage appliquée quand il s’agit d’une demande d’avis que lors du dépistage précoce. Néanmoins, il existe un bénéfice pour le dépistage. Les diététiciennes gardent une culture de la nutrition orale ; un travail a été entrepris pour augmenter la préconisation de la nutrition entérale.
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Vol 32 - N° 4
P. 270 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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