Spectre étiologique des néphropathies tubulo-interstitielles révélées par un syndrome néphrotique - 06/09/22
Résumé |
Introduction |
Les néphropathies tubulo-interstitielles (NTI) représentent un ensemble de manifestations cliniques et paracliniques en rapport avec l’atteinte prédominante ou exclusive de l’interstitium et des tubules du rein évoluant sur un mode aiguë (< 3 mois) ou chronique (≥ 3 mois). La protéinurie est généralement absente ou faible. Cependant, certaines formes de néphropathies tubulo-interstitielles peuvent être révélées par une protéinurie abondante, voire même un syndrome néphrotique.
Description |
L’objectif de cette étude était de déceler les différentes étiologies des néphropathies tubulo-interstitielles révélées par un syndrome néphrotique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, incluant les patients ayant une néphropathie interstitielle aiguë ou chronique prouvée histologiquement associées à un syndrome néphrotique suivis dans notre service de janvier 2016 à janvier 2021.
Résultats |
Nous avons colligé 30 patients. L’âge moyen était de 37,80 ans, avec une prédominance masculine. Une NTI aiguë a été retrouvée chez 73,42 % des cas. L’étiologie immunoallergique était la plus fréquente (66 %), dominée par les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antibiotiques et les IPP, suivie de la tubulopathie myélomateuse dans 13 % des cas et enfin la néphropathie lupique, le syndrome de Gougerot Sjörgen, la cystinose, la pyélonéphrite aiguë, la goutte et la néphropathie diabétique dans 3 % des cas. Le pronostic rénal était défavorable dans 36 % des cas. Les facteurs indépendants prédictifs du pronostic rénal étaient : l’absence d’un œdème interstitiel (p ˂ 0,001), un pourcentage de glomérules sclérosés supérieur à 15 % (p=0,002) et le non-recours à la corticothérapie (p=0,02).
Conclusion |
Les causes immunoallergiques représentent l’étiologie la plus fréquente des néphropathies interstitielles associées au syndrome néphrotique, dominées par les AINS et en 2e lieu les IPP. Le pronostic rénal est souvent favorable.
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Vol 18 - N° 5
P. 376 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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