Néphrite interstitielle granulomateuse secondaire à l’atézolizumab - 06/09/22
Résumé |
Introduction |
Les inhibiteurs du check-point (ICP) peuvent induire des granulomatoses essentiellement extra-rénales et sont de plus en plus utilisés. Nous décrivons, à notre connaissance, le premier cas de néphrite interstitielle aiguë granulomateuse (NIG) secondaire à l’atézolizumab.
Description |
Mme K.C., 66 ans, est atteinte d’un cancer pulmonaire depuis 2011. Elle rechute en 2020 et est traitée par 6 cures de carboplatine, pémétrexed et atézolizumab, puis atézolizumab seul. Le scanner après la 13e cure retrouve une stabilité des images. Elle développe, à partir de juillet 2021, une insuffisance rénale sans anomalies du sédiment urinaire, avec protéinurie à 600mg/g.
Méthodes |
L’atézolizumab est arrêté. L’échographie objective des reins de taille normale hyperéchogènes, bien différenciés sans dilatation urétéropyélocalicielle. Après l’échec d’une hydratation parentérale, elle est biopsiée en août 2022. La créatinine est alors à 230μM.
Résultats |
La biopsie rénale objective une néphrite tubulo-interstitielle granulomateuse sans nécrose caséeuse. La recherche de tuberculose, sarcoïdose et de lymphome est négative. Le PET-scanner retrouve une fixation rénale, parotidienne et sigmoïdienne. Il est conclu à une toxicité de l’atézolizumab, la patiente est mise sous corticothérapie à 1mg/kg/jour à partir de septembre 2021. La créatinine baisse de 230 à 180μM. Une imagerie retrouve une tumeur vésicale infiltrante obstructive prise en charge par dérivation urinaire, puis pelvectomie antérieure. En février 2022, la créatinine est à 130μm, la protéinurie 0,71g/L, sans dilatation pyélocalicielle alors que la patiente est sous cortancyl 15mg/jour en cours de décroissance. Elle est toujours en pause de son traitement carcinologique (Figure 1).
Conclusion |
Un nombre de cas croissant de granulomatoses essentiellement pulmonaires est décrit sous ICP. Sept cas de NIG sous ipilumumab et/ou nivolumab ont été décrits. Ces patients ont développé une insuffisance rénale avec une protéinurie nulle ou modérée, parfois leucocyturique. Sous corticothérapie, il est habituellement noté une récupération de la fonction rénale mais parfois partielle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 18 - N° 5
P. 379-380 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?