L’hyponatrémie est définie par une concentration sérique de sodium inférieur à 135mmol/L. C’est un trouble électrolytique fréquent dont la prise en charge reste assez complexe. Elle concerne 30 % des patients hospitalisés. Elle peut être aiguë (<48h), ou chronique (≥48h). Un guide de pratique clinique, d’approche diagnostique et de prise en charge de l’hyponatrémie a été élaboré en mars 2014.

Décrire les caractéristiques clinico-biologiques, étiologiques et thérapeutiques des patients présentant une hyponatrémie.

Étude transversale prospective descriptive, réalisée de février à avril 2021, au Service de Néphrologie du CH Simone VEIL de Cannes en France. Tout patient ayant une natrémie<135mmol/L, et une osmolarité plasmatique<275mOsm/L, était inclu. Le recueil des données s’est fait avec les dossiers médicaux. L’analyse et la saisie ont été faites avec les logiciels Excel et Microsoft Office Word 2013.

Sur les 30 patients colligés, nous avons exclu 1 cas de fausse hyponatrémie sur hyperglycémie. Nous avions 41 % d’hommes et 59 % de femmes, soit un sexe ratio (F/H) de 1,43. La moyenne d’âge était de 77,65 ans±13,4. La tranche d’âge de plus 75 ans était prédominante à 65,5 %. La natrémie moyenne était de 123±8,3. 89,65 %. Les hyponatrémies chroniques étaient majoritaires à 72,4 %. On avait 55 % d’hyponatrémie de déplétion, et 13,8 % secondaires à un SIADH. La déméclocycline était utilisée chez 13,8 %. Les diurétiques étaient incriminés à 38 % (Fig. 1).

L’hyponatrémie est le désordre électrolytique le plus fréquent en pratique clinique que tout praticien doit savoir prendre en charge tout en respectant les délais de correction recommandés. Cette étude prospective a permis de mettre en évidence la prédominance des hyponatrémies de déplétion en rapport avec une prise fréquente de diurétiques surtout chez des patients âgés.