La dialyse péritonéale (DP) est une modalité de suppléance de l’insuffisance rénale chronique terminale, dont le choix dépend de l’indication médicale ainsi que du choix du patient. Elle est associée à un risque de complications surtout infectieuses.

L’objectif de notre étude est de déterminer le taux de mortalité dans notre unité de dialyse péritonéale ainsi que de déterminer les variables significativement liées à la mortalité.

Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective menée dans notre service, incluant tous les patients traités par DP entre janvier 2006 et janvier 2021.

Durant la période d’étude, la DP était démarrée chez 231 patients, dont 8,6 % étaient âgés de plus de 65 ans. Le taux de mortalité était de 25,5 % (n=60). Parmi eux, 21 décès étaient précoces (dans les 6 mois après démarrage de la DP). La cause du décès était une infection chez 11 patients (18,3 %), dont 3 patients suite à une infection COVID-19, une complication cardiovasculaire chez 9 patients (15 %), un œdème aiguë de poumon chez 6 patients (10 %), une néoplasie chez un seul patient. La cause du décès n’était pas connue dans 55,5 % des cas. Dans ce groupe, la moyenne d’âge à l’initiation de la DP était 55,7±15,8 ans, 58,3 % des patients étaient diabétiques et 13,3 % étaient transférés en DP pour épuisement du capital veineux. Les facteurs associés à l’augmentation de la mortalité en dialyse péritonéale étaient l’âge avancé (p<0,001), l’existence d’un diabète (p<0,001) et l’hypoalbuminémie à l’initiation de la DP (p=0,026). Il n’y avait pas d’impact statistiquement significatif de la survenue de péritonite sur la mortalité.

L’indication de la DP chez le sujet âgé devrait tenir en compte le risque d’échec de la technique ainsi que le risque de complications et de surmortalité.