P65 Prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire chez le patient diabétique de type 2 : comparaison de deux enquêtes observationnelles nationales à 5 années d’intervalle - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
La prise en charge « multi-cibles » des facteurs de risque cardiovasculaire est recommandée chez les patients diabétiques de type 2, mais la réalité pratique est difficile à appréhender. Cette étude compare l’atteinte des objectifs de traitement et les modalités thérapeutiques utilisées en 2001 et 2006.
Patients et méthodes |
Une enquête transversale, menée en 2001 (n=952) et répétée en 2006 (n=1108), a analysé les caractéristiques cliniques, les traitements et les valeurs biologiques dans un échantillon de la population diabétique de type 2 suivie par des endocrino-diabétologues belges. Les valeurs cibles sont celles recommandées au moment de l’enquête (respectivement 190mg/dL, 115mg/dL et 130/85mmHg pour le cholestérol total [CT], le cholestérol LDL et la pression artérielle [PA] en 2001, et 175, 100 et 130/80 en 2006).
Résultats |
L’âge (64 vs 65 ans ; p=0,048) et le sex-ratio (52 % F vs 47 % F ; p=0,03) diffèrent peu, mais la durée connue de diabète (de 9 à 13 années), l’indice de masse corporelle (de 29 à 32kg/m2) et le tour de taille (de 102 à 106cm) augmentent de 2001 à 2006 (p<0,001). Simultanément, il y a diminution des fumeurs (de 20 à 14 %) et augmentation du % de patients traités par insuline (de 46 à 74 %), par hypolipidémiants (de 29 à 63 %), dont une statine (de 16 à 56 %), et par antihypertenseurs (de 65 à 79 %) (tous p<0,001). L’HbA1c moyenne est de 6,9 % en 2001, mais de 7,5 % en 2006 (p<0,001). En 2006, davantage de patients sont dans les valeurs cibles pour CT (de 29 à 52 % ; p<0,001) et LDL (de 43 à 56 % ; p<0,001). Malgré une baisse des valeurs moyennes de PA (de 142/80 à 137/77mmHg), le % de patients dans les valeurs cibles augmente à peine (de 19 à 21 % ; NS). Seulement 11 % en 2006 vs 7 % en 2001 atteignent simultanément les trois valeurs cibles correspondantes (CT, LDL et PA).
Discussion |
La prise en charge s’est intensifiée de 2001 à 2006 et les facteurs de risque sont mieux maîtrisés, sauf l’HbA1c malgré un plus grand recours à l’insuline, peut-être à cause d’une durée du diabète et d’un poids corporel accrus.
Conclusion |
Les patients diabétiques de type 2 ont un meilleur contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire en 2006 qu’en 2001, grâce à une pharmacothérapie plus intensive, surtout efficace pour la dyslipidémie et dans une moindre mesure pour l’hypertension artérielle, et malgré la progression de l’obésité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H62 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.