Le mode de récidive influence-t-il le pronostic du CHC ? (101) - 19/10/10
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Résumé |
Introduction |
La récidive tumorale est la règle après résection d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) et le pronostic après récidive est réservé.
But de l’étude |
Évaluer le devenir à long terme des malades qui présentent une récidive tumorale après résection à visée curative d’un CHC.
Patients et Méthode |
Entre 1998 et 2008, 113 malades ont eu une résection pour CHC. Quarante-sept (41 %) malades avaient un CHC dans les critères de Milan. Cinquante-huit (51 %) malades (83 % H, âge moyen 56 ans ± 15 ans) ont présenté une récidive et font l’objet de cette étude. Lors de la résection initiale, 23 (40 %) malades avaient une tumeur dans les critères de Milan. Le CHC était développé sur un foie de cirrhose chez 33 (57 %) malades. Lors de l’intervention initiale, une hépatectomie majeure était réalisée chez 21 (36 %) malades, une résection d’une lésion extra-hépatique chez 9 (17 %) malades et une destruction par radiofréquence d’une lésion intra-hépatique associée chez 10 (16 %) malades. Dix-neuf (33 %) malades ont été transfusés. Une thrombose porte macroscopique était présente à l’examen anatomopathologique chez 10 (17 %) malades et des emboles microvasculaires chez 29 (50 %) malades. Le nombre médian de nodules réséqués était de 1 nodule/malade (extrêmes 1-7 nodules/malade), et la taille médiane des nodules réséqués de 60mm (extrêmes 10-220mm).
Résultats |
Avec un suivi moyen global de 27 mois et un suivi moyen après récidive de 21 mois, la survie globale à 1, 3 et 5 ans était de 57 %, 39 % et 33 % respectivement. La récidive était dans les critères de Milan chez 18 (31 %) malades et chez 11 (23 %) malades ayant eu initialement un CHC dans ces critères. Dix-sept (29 %) malades présentaient une récidive extra-hépatique. La récidive était traité par rehépatectomie dans 7 (12 %) cas, par transplantation de sauvetage dans 7 (12 %) cas, par radiofréquence dans 8 (14 %) cas et par des séances de chimioembolisation itérative dans 21 (36 %) cas. La survie à 5 ans après récidive traitée par un traitement curatif (rehépatectomie, radiofréquence, transplantation) ou par un traitement palliatif (chimiothérapie ou chimioembolisation) était de 69 % et 16 % respectivement (p=0,02). En analyse univariée un CHC dans les critères de Milan lors de la résection initiale (p=0,03) et une récidive dans les critères de Milan (p=0,03) influençaient positivement la survie globale après récidive. Une transfusion péri-opératoire (p=0,02), la réalisation d’une hépatectomie majeure (p=0,02) et une AFP > 200μg/l (p=0,05) influençaient négativement la survie globale après récidive. En analyse multivariée le seul facteur qui influençait la survie globale était une récidive dans les critères de Milan (p=0,04). Les facteurs prédictifs du caractère transplantable de la récidive étaient la présence d’une cirrhose constituée et l’absence de thrombose porte. La survie à 5 ans après récidive transplantable était similaire à celle des 47 patients ayant eu une résection initiale pour un CHC dans les critères de Milan (62 % vs 57 %, p=0,32). La survie à 5 ans après récidive en dehors des critères de Milan était de 20 %.
Conclusion |
Le caractère transplantable de la récidive après résection de CHC est un facteur pronostic majeur indifféremment des caractéristiques de la tumeur initiale.
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Vol 147 - N° 4S1
P. 12-13 - septembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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