Des informations quantitatives (concentrations minimales inhibitrices, diamètres d'inhibition) présentées sous forme de distribution, ont comme objectif d'identifier et de décrire, au sein des principales espèces bactériennes d'intérêt médical, les sous-populations de souches selon leur niveau de sensibilité. Ces informations permettent au Comité de l'antibiogramme de la Société française de microbiologie (CA-SFM) d'établir et de réviser les valeurs critiques qui délimitent les trois catégories cliniques (sensible, intermediaire, resistant) en confrontant, pour chaque espèce, la distribution des CMI (ou diamètres d'inhibition) aux données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, tout en intégrant les résultats des études clinicomicrobiologiques. Les statistiques globales de résistance pour les principales espèces bactériennes sont établies à partir des fichiers des laboratoires de bactériologie des réseaux. Ces statistiques peuvent être stratifiées selon des paramètres simples en général disponibles au laboratoire : malade ambulatoire ou hospitalisé, service d'hospitalisation, durée d'hospitalisation... Ce sont très souvent des statistiques globales qui sont utilisées pour apprécier la prévalence des résistances acquises au sein des espèces bactériennes. L'ONERBA participe, en collaboration avec l'institut de veille sanitaire, au réseau européen de surveillance de la résistance aux antibiotiques (EARSS) crée en 1999 et qui regroupe 28 pays participants. L'ONERBA participe par deux réseaux, les réseaux Île-de-France (8 hôpitaux généraux) et AZAY-résistance (15 CHU) à la surveillance des espèces E. coli, S. aureus et Enterococcus (S. pneumoniae est pris en charge par le CNR des pneumocoques en collaboration étroite avec les observatoires régionaux du pneumocoque).

This quantitative data (MIC, diameter of inhibition), presented as distribution curves, had for aim to identify and describe, among major bacterial species relevant for clinical use, sub-populations according to their sensitivity level. This information lead the Antibiogram Committee of the French Microbiological Society to establish and redefine breaking points necessary to classify bacteria in three clinical groups: sensitive, intermediately resistant, and resistant. This classification takes into account, for each species, MIC distribution, pharmacokinetic and pharmacodynamic data, and results of microclinical studies. Global data for the bacterial resistance of major species is obtained from laboratories included in the network. Results are stratified according to simple information, easily obtained in the laboratory: out patient or hospitalized patient, hospitalizing unit, duration, etc. This global data is used, most of the time, to assess the prevalence of species resistance. ONERBA (in collaboration with the national public health system) is part of the European Network for the Surveillance of Bacterial Resistance. This network was created in 1999 and includes 28 countries. ONERBA manages two networks: Ile-de-France (8 general hospitals) and AZAY-resistance (15 university hospitals). They work on E. coli, S. aureus, and Enterococcus (S. pneumoniae is observed by the National Reference Center and regional centers of pneumococcus surveillance).