O42 Traitement par pompe à insuline dans le diabète de type 2 (DT2): 12 ans de suivi d’une cohorte de 50 patients - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Les études d’intervention dans le DT2 sont de durée limitée, notamment avec le traitement par pompe à insuline. Cette étude évalue à 12 ans une cohorte de 50 patients, sur des critères de faisabilité, efficacité et progression des complications.
Patients et méthodes |
50 patients DT2 inclus entre 1996 et 2000 dans une étude de 3 ans comparant deux modalités de traitement par pompe, ont ensuite été suivis 9 ans par leur diabétologue (62 % hospitalier, 48 % libéral). Il n’y a eu ni décès ni perdus de vue, 11 ont arrêté le traitement par pompe et sont inclus dans l’analyse. L’évolution de l’HbA1c, du poids, des doses d’insuline (ANOVA à mesures répétées) et des complications du diabète a été étudiée sur 12 ans.
Résultats |
Caractéristiques à l’entrée: âge 57,2±5,5 ans, durée du diabète 15,3±6,9 ans, IMC 30,6±4,0, rétinopathie 40 %, néphropathie 44 %, neuropathie 68 %, complication cardiovasculaire 20 %. L’HbA1c diminue de 9,4±0,8 % à 7,7±0,9 % en 3 mois, et se maintient entre 7,7 et 8,2 % tout au long de l’étude (p<0,0001). L’IMC et les doses d’insuline augmentent (30,6±4,0 vs 33,7±5,0, p<0,0001, 0,42±0,13 vs 0,93±0,45UI/kg/j, p<0,0001). À 12 ans, les patients devenus âgés (68,7 ans) restent totalement (61 %) ou partiellement (37 %) autonomes pour la gestion du traitement par pompe, 92 % réalisent plus de 3 contrôles glycémiques/j. À 12 ans, la prévalence de la rétinopathie et de la néphropathie progresse (74 % et 66 %), 9 patients ont présenté un événement cardiovasculaire, 7 un cancer, 1 une insuffisance rénale terminale.
Conclusion |
Nous rapportons la première observation sur 12 ans du traitement par pompe dans une cohorte de patients DT2 initialement très déséquilibrés, et démontrons sa faisabilité et son efficacité durable. Ces patients relativement âgés restent autonomes dans la gestion du traitement et pratiquent une autosurveillance glycémique soutenue. L’incidence des événements cardiovasculaires est similaire à celle observée dans les études d’intervention.
Travail réalisé avec le soutien de NovoNordisk et de Lifescan
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A11 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.