Effets indésirables émergents des inhibiteurs de la pompe à protons - 08/02/13
Emergent adverse effects of proton pump inhibitors
Summary |
Background |
Recent literature reports of potential adverse effects (AEs) of proton pump inhibitors (PPIs), especially during long-term treatments.
Purpose |
To present a literature review of major AEs: digestive infections, pneumonia, bone fracture, hypomagnesemia, interstitial nephritis, gastric cancer and neutropenia.
Data sources |
The authors used Pubmed; articles in English or French, published between August 2006 and August 2011 were analyzed.
Study selection |
Two reviewers analyzed the references of title and summary to retain mainly observational studies, controlled clinical trials, meta-analyzes, case reports.
Results |
For digestive infections: observational studies have shown a link moderate to high (OR 1.4 to 8.3) with exposure to PPIs. For pneumonia: some case-control studies reported a modest significative risk (OR 1.2 to 1.6), some not. The risk appears dose dependent and greater in subjects at risk. For fractures: the majority of observational studies report a significative increase in low to moderate risk (OR 1.2 to 3.1), correlated with the dose and duration of treatment. For magnesium deficiency: rare but potentially severe, they are described in case reports. Interstitial nephritis are described in case reports and for different PPIs, suggesting a class effect. For the stomach neoplasm: if three observational studies show an increased cancer risk (OR 1.5 to 2, 3), confounding factors make the causal link uncertain. Neutropenia is reported in a clinical observation, a class effect is suggested.
Limitations |
One can regret the absence of controlled clinical trials; indeed the observational studies have the interest to move closer to “real life”, but often have methodological bias.
Conclusion |
Although AEs PPIs do not call into question the usefulness of this drug class, they show the need to limit their prescribing to indications for which efficacy has been proven. Moreover, PPIs treatment must be regularly reassessed to avoid exposing patients to unnecessary risks.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Contexte |
La littérature récente rapporte des effets indésirables (EI) émergents des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), en particulier lors des traitements au long cours.
Objectif |
Présenter une analyse bibliographique des principaux EI émergents des IPP: infections digestives, pneumopathie, fracture osseuse, hypomagnésémie, néphrite interstitielle, cancer gastrique et neutropénie.
Sources documentaires |
Les auteurs ont utilisé Pubmed ; les articles en langue anglaise ou française, publiés entre août 2006 et août 2011 ont été analysés.
Sélection des études |
Deux relecteurs ont analysé les références sur titre et résumé pour retenir principalement les études observationnelles, essais cliniques contrôlés, méta-analyses, observations cliniques.
Résultats |
Pour les infections digestives : des études observationnelles ont montré un lien significatif allant de modéré à fort (OR de 1,4 à 8,3) avec l’exposition aux IPP. Pour les pneumopathies : des études cas-témoins ont rapporté un lien modeste (OR de 1,2 à 1,6), d’autres non. Le risque semble dose-dépendant et plus important chez les sujets à risque. Pour les fractures : la majorité des études observationnelles rapportent une augmentation faible à modérée du risque (OR de 1,2 à 3,1), corrélée à la dose et à la durée de traitement. Pour les hypomagnésémies : rares mais potentiellement sévères, elles sont décrites dans des observations cliniques. Les néphrites interstitielles sont décrites dans des observations cliniques et pour différents IPP, suggérant un effet classe. Pour les cancers gastriques, si 3 études observationnelles montrent une augmentation du risque de cancer (OR de 1,5 à 2,3), des facteurs confondants rendent le lien de causalité incertain. La neutropénie est rapportée dans une observation clinique, un effet de classe est suggéré.
Limites du travail |
On peut regretter l’absence d’essais cliniques contrôlés ; en effet si les études observationnelles ont l’intérêt de se rapprocher plus de « la vraie vie », elles ont souvent des biais méthodologiques.
Conclusion |
Même si les EI émergents des IPP ne remettent pas en cause l’utilité de cette classe de médicaments, ils engagent à limiter leur prescription aux indications pour lesquelles leur efficacité a été prouvée. De plus, les traitements doivent être régulièrement réévalués afin de ne pas exposer les patients à des risques inutiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 42 - N° 2
P. e53-e62 - février 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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