Usure glénoïdienne douloureuse précoce après hémi-arthroplastie pour fracture – mythe ou réalité ? - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Cette étude rétrospective, monocentrique et continue, se propose d’examiner les résultats fonctionnels et radiographique d’une série d’hémi-arthroplasties implantées en traumatologie fraîche de l’humérus proximal afin de savoir si la survenue d’une usure glénoïdienne est un phénomène évolutif habituel.
Matériel et méthodes |
Dix-neuf patients (84 % de femmes), d’âge moyen lors de l’intervention de 64ans (61–92), opérés par le même chirurgien utilisant une hémi-prothèse à tige cimentée avec réinsertion des tubérosités par quatre cercles horizontaux et deux cercles verticaux, pour des fractures complexes à trois et quatre fragments, ont été revus avec un recul moyen de sept ans (5–10). Le suivi postopératoire incluait l’analyse du score de Constant et la réalisation de radiographies de face et de profil selon Lamy tous les trois mois pendant la première année puis tous les ans.
Résultats |
Si nous n’avons pas observé de descellement de tige humérale ou de lyses des tubérosités, nous avons noté dans dix cas la survenue d’une érosion glénoïdienne d’une profondeur moyenne de 4,6 millimètres (3,1–5,4) associées chez cinq patients à une ascension en moyenne de la tête humérale de 6 millimètres (3–8) dans un contexte permanent de détérioration du résultat clinique. En effet, le score moyen de Constant chutait de 63 (68–52) à 33 points (47–23). Ces scores passaient pour la douleur de 13–7, pour la force de 11–7, pour l’activité de 13–8, pour l’élévation active antérieure de 7–3, pour l’abduction de 5–3 et pour les rotations de 7–5 points. Le score pondéré baissait de 87 à 53 %.
Discussion et conclusion |
Notre expérience montre que l’utilisation d’une hémi-arthroplastie en traumatologie fraîche s’accompagne d’un taux d’usure de la glène chez la moitié de nos patients en rapport avec une migration médiale et supérieure de la tête humérale accompagnée constamment d’une nette détérioration du résultat fonctionnel et cela dans un délai moyen postopératoire de sept années.
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Vol 100 - N° 7S
P. S218 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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