Indications, efficacité et tolérance des biothérapies en médecine interne - 02/12/14
Résumé |
Introduction |
Les maladies auto-immunes (MAI) sont des affections fréquentes et représentent une cause de morbi-mortalité importante. Grâce à une meilleure connaissance de leurs mécanismes physiopathologiques, de nouvelles cibles thérapeutiques ont été identifiées. Ces traitements immunomodulateurs ont révolutionné la prise en charge de certains rhumatismes et MAI et offrent un espoir pour d’autres. L’objectif de notre travail est d’évaluer les indications, l’efficacité et la tolérance des biothérapies dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients atteints de rhumatismes inflammatoires et MAI, hospitalisés au service de médecine interne du CHU Mohammed VI de Marrakech, ayant reçu un traitement immunomodulateur. L’évaluation de l’efficacité était clinique, biologique et/ou radiologique avec recours à plusieurs scores d’activité en fonction de la pathologie traitée (SLEDAI, DAS 28, score de fatigue sur EVA, ASDAS-CRP…).
Résultats |
Trente-quatre patients étaient inclus dans l’étude (28 femmes et 6 hommes). L’âge moyen de ces patients était de 43,45ans (extrêmes entre 19 ans et 65 ans). Les indications étaient variables. Parmi 22 patients traités par anti-CD20 (Rituximab®), 6 avaient un syndrome de Sjogren (27,27 %) et 5 patients avaient un lupus systémique (22,7 %). Les autres indications étaient réparties comme suit : quatre patients pour PR érosive, 3 cas pour thrombopénie immunologique corticorésistante/dépendante, un patient pour granulomatose éosinophilique avec polyangéite (Churg-Strauss), une malade pour granulomatose avec polyangéite (Wegener) avec atteinte rénale, une patiente pour lichen folliculaire et un cas pour LLC. L’efficacité était rapportée dans tous les cas avec une bonne tolérance, excepté pour la malade avec granulomatose de Wegener, ayant présenté un pic hypertensif lors de la perfusion, avec absence d’amélioration de son atteinte rénale. La principale indication des anti-TNF (Infliximab, Étanercept) était la spondylarthrite ankylosante. Deux patients étaient mis sous Adalimumab (1 cas pour PR et une patiente pour oculobehçet). La réponse clinique et biologique était bonne chez tous les patients. Cependant, le traitement par infliximab était interrompu dans deux cas, le premier pour pleuro-péricardite tuberculeuse et le second pour choc anaphylactique lors de la reprise du traitement après 2ans d’arrêt. Deux patientes ont reçu un traitement par antagoniste de l’IL6 (Tocilizumab®), la première pour une maladie de Horton corticodépendante tandis que la deuxième avait un neurobehçet sévère. Ce traitement était bien toléré avec une bonne réponse clinique et biologique.
Conclusion |
Grâce à leur bonne tolérance et leur efficacité démontrée dans plusieurs études ainsi que dans notre série, les traitements immunomodulateurs offrent un espoir pour la prise en charge des MAI. Ces modalités thérapeutiques ont permis de diminuer la dose et la durée de la corticothérapie, prescrite au cours de ces affections, encore responsable d’une importante morbi-mortalité.
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Vol 35 - N° S2
P. A112-A113 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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