Syndrome de Turner en mosaïque de révélation tardive et maladie cœliaque : une association non fortuite - 02/12/14
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Turner en mosaïque peut être diagnostiqué à l’âge adulte vu l’inconstant phénotype évocateur. Son association à des maladies autoimmunes dont la maladie cœliaque n’est pas négligeable (2–8 %) et peut précéder sa découverte.
Patients et méthodes |
Nous rapportons le cas d’une malade âgée de 32ans porteuse de maladie cœliaque depuis 5ans et présentant une aménorrhée secondaire de 14ans révélant le sd de Turner en mosaïque.
Résultats |
La patiente rapporte une ménarchie à 18ans avec 2 cycles spontanés de 3jours suivis d’aménorrhée secondaire et non-progression du développement pubertaire (Tanner II, oge type féminin). L’examen ne retrouve pas de sd dysmorphique caractéristique par ailleurs on note un retard statural<2DS. Sur le plan biologique : FSH élevée, œstradiol bas, hypothyroïdie fruste autoimmune. Le t score est à −5,0 la DMO. L’échographie pelvienne objective un utérus hypoplasique avec absence d’ovaires, l’écho cœur retrouve une insuffisance mitrale grade 1 et l’examen ORL révèle une surdité de perception. Le caryotype confirme le sd de Turner en mosaïque (46xx/45xo). La recherche d’autre maladie autoimmunes ou malformations associées (rénale, osseuse, métabolique, endocrinienne) est négative. La malade a été informée ; un traitement œstroprogestatif et vitamino-calcique a été instauré, ainsi qu’une activité physique et un suivi psychologique (personnalité hystérique sous-jacente).
Conclusion |
Le syndrome de Turner en mosaïque représente 40–45 % des sd de Turner. Le diagnostic tardif se fait sur le retard statural<2DS avec insuffisance ovarienne périphérique et possibilité de démarrage spontané de la puberté dans 30 % cessant ultérieurement. Les particularités morphologiques sont inconstantes. L’association à une maladie cœliaque est non rare asymptomatique dans 1/3 des cas, elle peut le précéder et incite à le rechercher devant le retard staturopubertaire qui ne devrait pas être mis obligatoirement sous le compte de la maladie cœliaque surtout devant la découverte d’anomalies échographiques du développement utéro-ovarien.
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Vol 35 - N° S2
P. A163 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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