Évaluation de la balance bénéfice-risque des nouveaux traitements en utilisant les comparaisons par paire généralisées : le cas de l’erlotinib dans le cancer du pancréas - 25/04/15
Résumé |
Introduction |
L’efficacité et la tolérance sont les deux aspects principaux évalués lors d’un essai randomisé évaluant une nouvelle thérapeutique. Nous proposons d’utiliser la méthode de comparaison par paire généralisée pour évaluer la balance bénéfice-risque de l’erlotinib associé à la gemcitabine dans le traitement de l’adénocarcinome du pancréas avancé sur les données de l’essai PA-3 du NCIC.
Méthodes |
Nous avons appliqué la méthode de comparaison par paire généralisé au cas de plusieurs critères de jugement ordonnés en priorités successives (au moins un critère reflétant le bénéfice du traitement et au moins un critère reflétant sa toxicité). Lors de l’analyse principale de la balance bénéfice-risque, le critère mis en première priorité était la survie globale (SG). Les différences de SG dépassant deux mois étaient considérées cliniquement significatives. Le critère de seconde priorité était la toxicité. L’effet global du traitement, évalué par la proportion en faveur de l’erlotinib, qui peut être interprétée comme la proportion nette de patients qui ont de meilleurs résultats avec l’erlotinib comparé au placebo. Des analyses de sensibilité ont été réalisées.
Résultats |
Dans cet essai, 569 patients étaient randomisé en 1:1 entre la gemcitabine associée à l’erlotinib ou la gemcitabine associée au placebo. Globalement, la méthode ne mettait pas en évidence d’effet favorable de l’erlotinib, voire même une tendance en faveur d’un effet défavorable (proportion globale en faveur de l’erlotinib=–3,6 %, IC 95 %, –14,2–7,1 % ; p=0,51). La proportion n’était jamais en faveur de l’erlotinib dans les analyses de sensibilité effectuées.
Conclusion |
Les comparaisons par paire généralisée permettent d’évaluer la balance bénéfice-risque des traitements en utilisant un test statistique unique quel que soit le nombre de critères de jugement mis en priorités successives. La balance bénéfice-risque n’était pas en faveur de l’association d’erlotinib à la gemcitabine pour le traitement des adénocarcinomes du pancréas avancé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Essais randomisés, Erlotinib, Adénocarcinome du pancréas, Comparaison par paire, Biostatistiques comme sujet
Plan
Vol 63 - N° S2
P. S38 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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