Durée optimale du traitement anticoagulant au décours d’une embolie pulmonaire - 02/09/15
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Résumé |
La détermination de la durée optimale de traitement anticoagulant de la maladie veineuse thromboembolique veineuse (MVTE) constitue une étape thérapeutique majeure dans la prise en charge des patients atteints de MVTE. Si l’évaluation repose sur l’identification des facteurs de risque de récidive, après arrêt d’un traitement anticoagulant, et les facteurs de risque hémorragique en cas de traitement prolongé, toutefois, la détermination de la durée optimale reste controversée. Des données récentes permettent enfin de clarifier la décision médicale. Sur la base d’essais thérapeutiques récents, il est désormais démontré que les patients à haut risque de récidive ne tirent pas de bénéfice durable d’un traitement anticoagulant prolongé pour une durée limitée. En d’autres termes, le choix est simplifié : soit le risque est faible, et un traitement de 3mois est suffisant, soit le risque est élevé, et un traitement d’une durée non limitée doit être envisagé. L’identification adéquate des patients éligibles pour un traitement court ou non limité est plus que jamais cruciale et repose sur la présence de variables cliniques déterminantes, les informations obtenues à partir des tests biologiques ou morphologiques étant en majorité marginales. Le risque de récidive thromboembolique est faible lorsque l’épisode initial est « provoqué » par un facteur majeur réversible ; un traitement court de 3mois est indiqué. Ces facteurs provoquants sont essentiellement la chirurgie, les traumatismes des membres inférieurs, l’immobilisation pour affection médicale, la grossesse et la contraception œstro-progestative. Chez les patients ayant développé une MVTE non provoquée par ces facteurs, le risque de récidive est élevé et fait envisager une durée non limitée de traitement anticoagulant. Toutefois, le risque hémorragique constitue un frein majeur à la poursuite d’un traitement anticoagulant pour une durée non limitée. Ainsi, des perspectives de prévention secondaire aussi efficaces mais associées à un risque hémorragique diminué sont en cours d’évaluation. Enfin, les patients ayant un cancer constituent une catégorie indépendante, à très haut risque de récidive, justifiant un traitement de 6mois minimum.
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Determination of the optimal duration of anticoagulant treatment for venous thromboembolic disease (VTED) is a major step in the management of patients with this disease. The assessment depends on the identification of two sets of risk factors: those for recurrence after anticoagulant treatment is stopped and those for hemorrhage in cases of prolonged treatment. Nonetheless, the determination of the optimal duration remains controversial. Recent data finally make it possible to clarify this decision. Recent treatment trials demonstrate that patients at high risk of recurrence receive no sustained benefit from a prolonged but limited anticoagulant treatment. In other words, the choice is simplified: either the risk is low, and treatment for 3months is sufficient, or the risk is high, and treatment must be envisioned for an unlimited duration. Adequate identification of patients eligible for short or unlimited treatment is more crucial than ever and depends on the presence of determinant clinical variables, as the information from laboratory or morphologic tests is generally marginal. The risk of thromboembolic recurrence is low when the initial episode is triggered by a major reversible factor, and a short treatment of 3months is thus indicated. These inducing factors are mainly surgery, lower limb injuries, immobilization for a medical condition, pregnancy, or use of combined estrogen-progestin contraceptives. Among patients with VTED not induced by these factors, the risk of recurrence is high and requires planning anticoagulant treatment for an unlimited duration. Nonetheless, the risk of hemorrhage is a major constraint to such unlimited treatment. Accordingly, the perspectives for secondary prevention that is equally effective but has a lower risk of hemorrhage are currently under evaluation. Finally, patients with cancer are in a separate category, with a very high risk of recurrence that justifies treatment for at least 6months.
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Vol 44 - N° 7-8
P. 779-790 - juillet 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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