S'abonner

Nébulisation chez l’adulte sous oxygénothérapie nasale à haut débit humidifié - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.256 
François Réminiac 1, 2, 3, , Laurent Vecellio 1, 2, 4, Nathalie Heuzé-Vourc’h 1, 2, Antoine Petitcollin 5, Renaud Respaud 6, Maria Cabrera 1, 2, Déborah Le Pennec 1, 2, Patrice Diot 1, 2, 7, Stephan Ehrmann 1, 2, 8
1 Université François-Rabelais, UMR 1100 
2 Inserm, centre d’étude des pathologies respiratoires, UMR 1100 
3 Pôle d’Anesthésie-réanimation, CHRU de Tours 
4 Aerodrug, DTF médical, faculté de médecine 
5 Pharmacologie - toxicologie 
6 Pharmacie 
7 Pneumologie 
8 Réanimation polyvalente, CHRU de Tours, Tours, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’oxygénothérapie nasale à haut débit humidifié (ONHD) est une technique d’utilisation croissante. Les patients de réanimation, susceptibles d’en bénéficier, nécessitent souvent des bronchodilatateurs inhalés. Sur un modèle pédiatrique (banc in vitro), la masse d’aérosol émise (ME) à l’extrémité des canules d’ONHD variait de 2 à 11 % [1]. Chez l’adulte la ME est inconnue, de même que la masse respirable (MR) susceptible d’être délivrée au niveau du site d’action pulmonaire. L’objectif de cette étude était d’étudier sur banc adulte les facteurs susceptibles d’influencer ce rendement de la nébulisation au cours de l’ONHD.

Matériel et méthodes

La ME a été mesurée après nébulisation de salbutamol (10mg/5mL) (Aeroneb® placé avant la chambre d’humidification) à trois débits d’ONHD (30, 45 et 60L/min). Pour chaque débit d’OHND, la MR a été mesurée en aval d’un modèle anatomique reproduisant le dépôt ORL et selon deux profils respiratoires simulés (respiration calme et en détresse avec des débits inspiratoire moyens respectifs de 15 et 45L/min). Les pertes environnementales d’aérosol ont été estimées en se fondant sur la conservation de masse (pertes=ME - MR - dépôt ORL). Chaque condition a été répétée six fois.

Résultats

La ME était de 22 à 37 % de la masse chargée dans le nébuliseur et variait inversement aux débits d’ONHD. La MR était de 2 à 13 % de la masse chargée selon les conditions. Elle était significativement supérieure lors de la simulation d’une détresse respiratoire par comparaison à la respiration calme pour chaque débit d’OHD. Cette MR supérieure était associée à un dépôt ORL inchangé et donc en rapport avec une diminution significatives des pertes environnementales d’aérosol (Fig. 1).

Discussion

Positionné en amont de la chambre d’humidification, un nébuliseur à tamis vibrant semble délivrer une quantité de salbutamol susceptible de produire l’effet clinique recherché. L’augmentation des débits d’OHND serait associée à une moindre masse de salbutamol délivrée. À l’inverse, l’augmentation du débit inspiratoire du patient, simulant une détresse respiratoire, serait associée à une augmentation de la masse respirable parvenant au site d’action pulmonaire. La nébulisation à des débits élevés et supérieurs au débit inspiratoire du patient, jamais évaluée auparavant, serait à l’origine de fuites durant la phase inspiratoire. Ces fuites inspiratoires diminueraient quand le débit inspiratoire du patient augmente et deviendrait plus proche du débit délivré. Cette étude pose les fondements pour l’évaluation clinique de la nébulisation au cours de l’ONHD.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° S1

P. A166 - septembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Audit clinique ciblé sur la prise en charge des 24 premières heures d’un patient en choc hémorragique d’origine traumatique
  • Morgane Bacus, Benoît Tavernier, Sophie Susen, Eric Kipnis, Anne Guidat, Delphine Garrigue
| Article suivant Article suivant
  • Évaluation des performances des sondes d’intubation endotrachéales à ballonnet conique dans la prévention des pneumonies postopératoires de chirurgie majeure aortique : étude randomisée contrôlée
  • Antoine Monsel, Qin Lu, Marine Le Corre, Hélène Brisson, Charlotte Arbelot, Antoine Pons, Corinne Vézinet, Farid Zerimech, Olivier Langeron, Jean-Jacques Rouby

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.