Suscribirse

Anémie hémolytique auto-immune à agglutinines froides fatales sous étanercept - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.309 
A. Le Roux 1, , M. Gardies 1, R. Paris 2, B. Chaudier 1, S. Molinier 1
1 Médecine interne, hôpital d’instruction des armées Laveran, Marseille, France 
2 Réanimation, hôpital d’instruction des armées Laveran, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les étiologies habituelles d’AHAI à agglutinines froides sont les infections (mycoplasme, VHC, VIH, CMV, EBV), les lymphomes malins non-hodgkiniens, les maladies auto-immunes, les médicaments (bêtalactamines, AINS, ciprofloxacine, allopurinol…). L’étanercept a été exceptionnellement décrit. Nous présentons un cas d’AHAI devenu rapidement dramatique et pour lequel l’imputabilité de l’étanercept est discutée.

Observation

Il s’agit d’un patient de 53 ans ayant comme antécédents un PTI et une splénectomie en 1984, une spondylarthrite ankylosante et une BPCO. En octobre 2016, il présente une polyadénopathie avec hyperfixation au TEP-scanner. La BOM est normale. La biopsie d’un ganglion axillaire retrouve une réaction lymphoïde bénigne. En novembre 2016, il est mis sous étanercept pour sa SPA. Il n’a pas d’autre traitement. Le patient décrit dès ce moment des urines foncées et une dyspnée d’effort. Le 9 janvier 2017, il consulte pour des douleurs abdominales. La CRP est à 100mg/dL, l’hémoglobine est à 12,5g/dL (15g/dL habituellement), la bilirubine libre est à 70μmol/L. Son état se dégrade 24heures après son admission avec des douleurs abdominales et lombaires intenses ainsi que des marbrures. La biologie montre une anémie à 6,5g/dL, hémolytique, arégénérative avec des agglutinines froides. Il est transféré en réanimation ; reçoit 4 CGR, des immunoglobulines intraveineuses, des corticoïdes et l’antibiothérapie initiale est élargie. La recherche des causes fréquentes d’AHAI à agglutinines froides est négative. Les sérologies PB19, hépatites A/B/C, VIH sont négatives ; les taux des anticorps anti-EBV et CMV sont en faveur d’une immunité ancienne ; la PCR mycoplasme dans le nasopharynx est négative et on retrouve des anticorps IgG anti-mycoplasme faiblement positifs, sans IgM. L’immunophénotypage lymphocytaire sur sang périphérique est sans argument pour un lymphome. L’électrophorèse des protéines sériques est normale. Le reste du bilan montre une vitamine B12 normale, B9 abaissée et l’absence de schizocytose. Le myélogramme est de richesse normale, inflammatoire, sans envahissement, avec une hémophagocytose significative. Les triglycérides et la ferritinémie sont très augmentés. L’état du patient s’aggrave le 12 janvier avec une CIVD, une hypoxémie sévère, la transfusion massive de 11 nouveaux culots globulaires et de plasma. Un traitement par rituximab est instauré le 13 janvier. Il décède le lendemain d’un arrêt cardiorespiratoire hypoxique lié à une CIVD disséminée intrapulmonaire.

Discussion

Il s’agit d’une AHAI à agglutinines froides ayant entraîné le décès du patient et dont l’imputabilité de l’étanercept doit être discutée. L’argument majeur est la chronologie avec l’apparition des premiers symptômes peu après la mise sous traitement. De plus, aucune des étiologies habituelles n’a pu être mise en évidence. Un autre cas d’anémie hémolytique à agglutinines froides sous anti-TNF alpha est recensé [1]. L’explication physiopathologie pourrait être celle d’un déséquilibre Th1/Th2 créé par ce médicament en faveur du Th1.

Conclusion

Ce patient a présenté une anémie hémolytique à anticorps froid réfractaire au rituximab. L’étiologie est encore mal déterminée mais l’étanercept pourrait être évoqué dans le déclenchement de cette hémolyse.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2017  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Añadir a mi biblioteca Eliminar de mi biblioteca Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 38 - N° S1

P. A209-A210 - juin 2017 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Hypocomplémentémie C4 et lymphome diffus a grandes cellules B : spectateur innocent ou coupable direct ?
  • M. Coen, L. Leone Ben-Hammoud, A. Simon, K. Samii, R. André, P. Roux-Lombard, J. Seebach, J. Serratrice
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Un traitement local pour l’atteinte péritonéale du myélome multiple ?
  • L. Barthod, A. Saunier, M.A. Vandenhende, C. Hulin, F. Labrize, F. Bonnet

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.

¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?

Mi cuenta


Declaración CNIL

EM-CONSULTE.COM se declara a la CNIL, la declaración N º 1286925.

En virtud de la Ley N º 78-17 del 6 de enero de 1978, relativa a las computadoras, archivos y libertades, usted tiene el derecho de oposición (art.26 de la ley), el acceso (art.34 a 38 Ley), y correcta (artículo 36 de la ley) los datos que le conciernen. Por lo tanto, usted puede pedir que se corrija, complementado, clarificado, actualizado o suprimido información sobre usted que son inexactos, incompletos, engañosos, obsoletos o cuya recogida o de conservación o uso está prohibido.
La información personal sobre los visitantes de nuestro sitio, incluyendo su identidad, son confidenciales.
El jefe del sitio en el honor se compromete a respetar la confidencialidad de los requisitos legales aplicables en Francia y no de revelar dicha información a terceros.


Todo el contenido en este sitio: Copyright © 2024 Elsevier, sus licenciantes y colaboradores. Se reservan todos los derechos, incluidos los de minería de texto y datos, entrenamiento de IA y tecnologías similares. Para todo el contenido de acceso abierto, se aplican los términos de licencia de Creative Commons.