Évaluer si la variabilité nocturne de la fréquence cardiaque (VFC) peut prédire l’incidence d’événements cardiovasculaires (CV) 5 ans plus tard.

Le profil CV a été évalué au départ et après 5 ans dans la cohorte HypnoLaus (Lausanne, Suisse). L’incidence d’événements CV (AVC, infarctus, angioplastie, pontage coronarien, maladie artérielle périphérique ou décès CV) a été évaluée selon les recommandations internationales. L’électrocardiogramme de la polysomnographie a été exporté vers le logiciel HRVanalysis pour analyser la VFC. Des régressions COX ajustées ont été utilisées pour l’analyse statistique. Les résultats sont exprimés en hazard ratio avec intervalles de confiance à 95 % pour une augmentation d’un écart type pour chaque paramètre.

Sur les 1784 participants (48, 2 % d’hommes, 58±11 ans) sans maladie CV au départ, 67 (3, 8 %) ont développé un événement CV à 5 ans. Après ajustement pour l’âge, le sexe, l’éducation, l’IMC, le tabagisme, la dépression, l’hypertension, le diabète, la dyslipidémie, les somnifères, les bêtabloquants, l’IAH et l’indice de mouvement périodique des jambes, les indices de VFC suivants étaient indépendamment associés à l’incidence des évènements CV : la capacité de décélération (DC : 0, 63 [0,47–0, 85] ; p=0, 002) ; la capacité d’accélération (AC : 1, 58 [1,16–2, 16] ; p=0, 004) ; le pourcentage de point d’inflexion (PIP : 1, 42 [1,11–1, 82] ; p=0, 005).

Pendant le sommeil, une faible activité parasympathique (DC), une forte activité sympathique (AC) et une fragmentation de la fréquence cardiaque (PIP) prédisent une hausse des évènements CV.