Classiquement, la pathologie du langage chez l'adulte distingue, selon des critères anatomiques et linguistiques, trois grands types de troubles : les troubles de la parole, les troubles du langage stricto sensu et les troubles de l'énoncé. Contrairement à cette approche classique qui rend compte de la langue comme d'un vecteur intersubjectif, la psychanalyse s'attache à montrer que le langage prête ses voies à la structuration du désir inconscient. Quant aux travaux les plus actuels, ils tentent une relecture « communicationnelle » des troubles du langage en psychiatrie à partir de la problématique des actes de langage et du contexte pour la pragmatique, et du concept de métareprésentation pour le cognitivisme. Malgré la diversité méthodologique et conceptuelle des travaux répertoriés à ce jour, une démarche assez simple peut être proposée en séparant théories, techniques d'analyse, résultats et perspectives de recherche. Seront ainsi successivement envisagés les repères théoriques et historiques (neuroanatomiques, linguistiques et psychanalytiques), puis les diverses méthodes d'analyse du discours (lexicologique, syntaxique et pragmatique) ainsi que les principaux résultats cliniques en termes de troubles du langage tant au niveau sémiologique (néologisme, glossolalie, lapsus) qu'au niveau nosographique (psychoses, névroses, dépressions et démences), et enfin des perspectives de recherche basées sur des hypothèses pathogéniques.

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