Le syndrome confusionnel est un motif fréquent de passage au service d'accueil des urgences (SAU) pour les personnes âgées de plus de 65 ans. Sa méconnaissance et sa symptomatologie polymorphe exposent le patient au risque de complications et de iatrogénie par le biais de prescriptions inadaptées. Ses étiologies multiples sont parfois liées, mais il est systématiquement associé à un mauvais pronostic en termes de morbidité-mortalité, ce qui en fait une urgence diagnostique et thérapeutique. Une enquête étiologique soigneuse, comprenant la recherche des facteurs prédisposants et précipitants, constitue la première étape de sa prise en charge. Le recours aux mesures de prise en charge non médicamenteuse améliore le pronostic et permet de limiter les prescriptions à visée sédative sources de complications, notamment d'aggravation des troubles de vigilance et d'inhalation. De par ses liens étroits avec les troubles cognitifs majeurs, une réévaluation cognitive de tout patient présentant un syndrome confusionnel s'impose dans les 3 à 6 mois suivant l'épisode.