Impact des facteurs de risque cardiovasculaires sur la prévalence et la gravité des ruptures transfixiantes de la coiffe des rotateurs - 26/11/15
Resumen |
Introduction |
Dans le cadre des étiologies intrinsèques des ruptures de coiffe, le rôle des facteurs de risque cardiovasculaires semble important. Les objectifs de cette étude sont de montrer leur influence, d’une part, sur la prévalence des ruptures de coiffe symptomatiques et, d’autre part, sur la gravité des lésions.
Matériel et méthode Une étude observationnelle cas-témoins prospective de 206 patients consécutifs opérés d’une réparation de coiffe des rotateurs sous arthroscopie a été menée. La population témoin était constituée de 100 patients consécutifs, du même âge, opérés en orthopédie avec des épaules asymptomatiques et vierges de chirurgie. L’évaluation peropératoire a permis de classer les lésions transfixiantes de coiffe des rotateurs selon classification de Snyder de la Southern California Orthopedic Institute (SCOI). Les facteurs de risque cardiovasculaires ont été analysés sur un mode binaire : le tabac, l’hypertension artérielle, le diabète, l’alcoolisme, les dyslipidémies, l’obésité et les antécédents cardiovasculaires.
Résultats |
Avec une analyse multivariée, les facteurs de risques significativement influents sur la prévalence des ruptures sont le tabagisme (OR=8,715, IC 95 %=4,192–18,118 p<0,0001) et la dyslipidémie (OR=4,920, IC 95 %=2,046–11,834, p=0,0004). Sur la gravité des ruptures de coiffe, les facteurs significativement influents sont le tabac (OR=1,98, p=0,0341, IC 95 %=1,05–3,74), l’HTA (OR=3,215, p=0,0005, IC 95 %=1,67–6,19) et la présence d’antécédents cardiovasculaires (OR=6,17, p<0,0001, IC 95 %=2,58–14,78). Le nombre moyen de facteurs de risque cardiovasculaires est de 2,09 pour les cas contre 0,74 chez les témoins (OR=3,56, IC 95 %=2,18–6,33, p=0,0012). Le nombre moyen de FDR cardiovasculaires augmente de plus avec la sévérité de la rupture : 0,19 pour les stades 1, 1,75 pour les stades 2, 2,75 pour les stades 3 et 2,90 pour les stades 4.
Discussion |
L’altération du terrain vasculaire semble avoir une influence sur la sévérité et la prévalence des ruptures, corroboré par des travaux anatomiques qui retrouvent une zone d’hypovascularisation tendineuse située entre 10 et 15mm, selon les auteurs, de l’insertion sur le trochiter. Dans la littérature, le tabac, l’hypertension artérielle et l’obésité sont retrouvés comme des facteurs de risque de sévérité ou de prévalence de rupture de coiffe.
Conclusion |
La prévalence des ruptures de coiffes est augmentée par le tabac et les dyslipidémies. Leur gravité est augmentée par le tabac, l’hypertension artérielle et la présence d’au moins un antécédent cardiovasculaire. Il serait intéressant d’étudier également l’influence de ces facteurs sur la cicatrisation tendineuse pour faire évoluer nos indications de réparation de coiffe.
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Vol 101 - N° 8S
P. e3 - décembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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