Les réactions anaphylactiques lors des tests avec le latex sont très rares. Nous rapportons un cas de réaction anaphylactique survenue après un prick-test au latex et nous détaillons le profil clinique et biologique.

Il s’agit d’une aide-soignante âgée de 31ans, adressée pour deux réactions anaphylactiques (œdème de Q et bronchospasme) survenues dans son lieu de travail motivant un arrêt de travail de 15jours. Une allergie au latex documentée en 2008 est notée.

Le prick-test au latex fortement positif entraînait une obstruction nasale puis un œdème pharyngé et un bronchospasme. Les symptômes s’aggravaient après l’administration d’adrénaline en aérosol dans la salle de soins (ambiance latex-gants poudrés). La résolution a été rapide après prise en charge dans une salle de consultation.

Chez notre patiente, les réactions antérieures indiquaient un profil clinique de forte sensibilisation aux protéines du latex et les dosages des IgE spécifiques montraient des taux positifs à 2,43KUA/L pour rHev b 6.01 (prohevein) et 2,57KUA/L pour rHev b 6.02 (hevein) et négatifs pour rHev b 1 et rHev b 3, en faveur d’une sensibilisation d’origine professionnelle [1Sussman G.L. Allergens and natural rubber proteins Jaci 2002 ;

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias, 2Kurup V.P. Specific IgE response to purified and recombinant allergens in latex allergy Clin Mol Allergy 2005 ;

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias].

Ce cas clinique attire l’attention sur 2 points : la sévérité des réactions cliniques et après le prick-test, les allergènes rHev b 6.1 et 6.2, sont-ils des marqueurs. À ce jour, il n’y a pas d’étude sur la relation entre la sévérité des réactions aux protéines du latex et les allergènes incriminés, notamment chez les professionnels de santé où la prévalence est plus élevée [3Liss G.M. Latex sensitisation: occupational versus general population prevalence Am J Ind Med 1999 ;

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Le 2^e point est l’aggravation de la réaction en salle de soins intensifs, la nôtre n’est pas « latex free » comme la plupart. Il faut donc y penser dans la prise en charge des réactions sévères aux protéines du latex.