L'acromégalie féline semble plus fréquente que ce que l'on pouvait penser il y a quelques années. Cette maladie pourrait concerner jusqu'à un chat diabétique sur trois à quatre selon certains auteurs, ce qui invite actuellement à rechercher cette affection en dehors des contextes classiques caricaturaux. Il s'agit d'un des diagnostics différentiels incontournables chez le chat souffrant d'un diabète sucré insulinorésistant. Néanmoins, lors de diagnostic précoce d'acromégalie, des chats diabétiques non insulinorésistants peuvent être identifiés. La détection de ces cas est de plus en plus fréquente, sans doute en lien avec une prise de conscience croissante de cette maladie parallèlement à la multiplication des données bibliographiques durant la dernière décade. Le diagnostic d'acromégalie repose sur l'association de critères épidémiologiques et cliniques (diabète sucré, altérations morphologiques, troubles neurologiques), de résultats de tests hormonaux (insulin-like growth factor 1 et hormone de croissance féline) et de la réalisation d'examens d'imagerie en coupes de l'encéphale (examen tomodensitométrique et/ou imagerie par résonance magnétique). Des modalités de traitement palliatif (traitement du diabète sucré et des autres complications) et étiologique (radiothérapie externe, hypophysectomie, traitement médical aux analogues de la somatostatine) ont été décrites. La radiothérapie externe est l'outil thérapeutique faisant l'objet de plus de publications à l'heure actuelle. Les données publiées concernant chacune des stratégies thérapeutiques disponibles actuellement sont discutées.